Élargissement des accords d'entreprise : Laurent Berger (CFDT) pose trois "conditions"

Laurent Berger estime qu'il faut un Code du travail solide pour servir de base en cas de négociations.
Laurent Berger estime qu'il faut un Code du travail solide pour servir de base en cas de négociations. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le secrétaire général de la CFDT a estimé qu'on pouvait aller vers "une place des représentants du personnel accrue", qui leur permettrait d'avoir "plus de poids, plus de prise sur la réalité du travail".

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a posé jeudi des "conditions" à un élargissement des accords d'entreprise, en particulier notamment le maintien d'un "socle de droits importants" dans le Code du travail et la reconnaissance du "fait syndical".

Le Code du travail ne devra pas être abaissé. "Ce qui se joue, c'est une articulation intelligente entre un code du travail qui soit un socle de droits importants. Importants, pourquoi ? Parce que tous ceux qui ne voudraient pas négocier se référeraient à ce code, ce qui est le cas aujourd'hui. Donc il faut un Code du travail qui ne soit pas abaissé, contrairement à ce que veulent certains", a déclaré Laurent Berger sur RMC/BFMTV à propos de la réforme du Code du travail voulue par le président Emmanuel Macron.

"Tout dépend de la place du syndicalisme dans l'entreprise". Le secrétaire général de la CFDT a ensuite mis l'accent sur le rôle des branches, puis sur la "liberté de négociation dans les entreprises, à une seule condition, c'est que le fait syndical [y] soit reconnu beaucoup plus fortement". Interrogé sur un élargissement des accords d'entreprise, il s'est dit prêt à discuter. Mais "tout dépend sur quel sujet, tout dépend quel sera le socle en cas d'absence d'accord d'entreprise, socle dans la branche mais aussi socle dans le Code du travail (...) et tout dépend de la place du syndicalisme et des représentants dans l'entreprise", a-t-il insisté.

Une plus grande place aux représentants du personnel. "Si ces trois conditions sont réunies, on peut commencer à peigner tous les sujets, en tout cas certains sujets", a dit Laurent Berger. Il a notamment estimé qu'on "peut aller (dans les entreprises) vers un système qui serait une codétermination à la française", avec "une place des représentants du personnel accrue", qui leur permettrait d'avoir "plus de poids, plus de prise sur la réalité du travail".