Les salariés d'EDF bénéficient de tarifs préférentiels sur l'électricité (photo d'illustration). 1:33
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Maud Descamps, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
La polémique a été relancée par une petite phrase du ministre de la Transition écologique François de Rugy, mercredi sur Europe 1, sur les coûts salariaux d'EDF.

"Les coûts salariaux d'EDF" sont "plus élevés que ceux des autres entreprises de l'énergie", a estimé le ministre de la Transition écologique François de Rugy, mercredi sur Europe 1, voyant dans la hausse à venir des tarifs de l’électricité une dérive des coûts de production du groupe ces dernières années. La petite phrase relance un débat qui ne date pas d'hier sur les avantages des salariés de l'entreprise. 

10% de la facture seulement pour les salariés

D'abord, de quels avantages parle-t-on concrètement ? 100.000 salariés et retraités, qui bénéficient principalement de tarifs préférentiels sur l'électricité : ils paient 10% de la facture. La mesure est valable pour leur résidence principale et secondaire et il n'y a pas de limite de consommation. Ces salariés bénéficient en outre de nombreuses primes pour la naissance d'un enfant, un mariage ou un pacs : un mois de salaire en moyenne.

Mais pour François Dos Santos de la CGT, ces avantages viennent compenser des salaires d'embauches parfois faibles. Le délégué accuse François de Rugy de chercher par tous les moyens à justifier une hausse des prix dont le gouvernement cherche à se dédouaner. 

Une décision en accord avec le gouvernement

"Manifestement, François de Rugy cherche à faire la polémique. Manifestement, François de Rugy n'arrive pas çà justifier la hausse de 5.9% des prix tarifs de l'électricité. Manifestement, il n'a pas compris qu'il y avait une hausse de calcul qui n'avait aucun lien avec les coûts d'EDF et l'augmentation de l’électricité pour les particuliers n'a aucun lien avec les avantages des salariés", dénonce le représentant du personnel au micro d'Europe 1. 

Du côté de la direction d'EDF, le PDG du groupe, Jean-Bernard Lévy, reconnait qu'il serait toutefois nécessaire d'encadrer ou tout du moins de plafonner certains avantages des salariés. Mais il rappelle que cette décision doit se prendre en accord avec le ministre de tutelle. En l'occurrence, un certain François de Rugy.