Les employés du site de La Chapelle-Saint-Mesmin entre tristesse et lassitude 1:21
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Guillaume Dominguez (à La Chapelle-Saint-Mesmin)
Pour les salariés de Duralex, il ne suffit plus de leur faciliter la vie, il s'agit de sauver leur emploi. Le verrier sera fixé ce mercredi après-midi sur son placement ou non en redressement judiciaire alors que la maison mère Pyrex croule sous les coûts de l'énergie. Dans le Loiret, sur le site de La Chapelle-Saint-Mesmin, l'attente est insoutenable pour les 230 salariés. 

Le célèbre verrier Duralex doit être fixé mercredi après-midi sur son placement ou non en redressement judiciaire, alors que la maison mère connaît actuellement de grandes difficultés financières, notamment en raison des prix de l'énergie. Sur le site de La Chapelle-Saint-Mesmin, la tristesse et l'inquiétude se lisent sur les visages des travailleurs qui poussent le portique blanc à la sortie de l'usine. Quentin, salarié depuis 30 ans, a du mal à cacher son émotion. "C'est très dur pour nous, on ressent du dégoût. C'est un travail qui présente beaucoup pour nous. C'est un travail qui est à part et qui a du cœur. On avait beaucoup d'espoir". 

"On ne comprend plus"

De l'inquiétude et de la lassitude aussi. Ce placement en redressement judiciaire a comme un air de déjà-vu pour beaucoup. Serge est ouvrier chez Duralex depuis 26 ans. "C'est lassant... On se demande comment est gérée cette entreprise parce que c'est la quatrième fois et à un moment donné, on ne comprend plus. Car en fait, il y a de ça peut-être deux semaines, on a eu une bonne nouvelle, comme quoi tout allait bien, qu'on avait des ventes".

"Mais finalement, une semaine après, c'est le redressement", poursuit-il. "Donc il faut savoir, c'est mon cinquième patron, moi depuis 26 ans en une seule société, donc je pense que ça fait beaucoup." Tous à présent attendre la décision des juges. L'audience est prévue à 16 heures au tribunal de commerce d'Orléans.