Dissolution de l'Assemblée nationale : «On a perdu un trimestre de croissance», estime le président de la CPME
Trois semaines après la dissolution de l'Assemblée nationale, le président de la CPME, François Asselin dresse un premier bilan des conséquences économiques de cette décision. Selon ce dernier, la France aurait perdu "un trimestre de croissance".
Le président de la CPME François Asselin a considéré mercredi que la France avait perdu un trimestre de croissance en raison des incertitudes générées par la dissolution. "On a perdu déjà un trimestre de croissance", a estimé François Asselin sur BFM Business, voyant presque comme "une chance" dans ce contexte que "cette période politique arrive à un moment où il va y avoir bientôt les vacances d'été".
"Dans tous les cas, on a perdu"
En matière économique, a-t-il ajouté, il y a "toujours l'homme invisible qui s'appelle la confiance, et elle s'appuie sur la stabilité, sur la lisibilité". "Dans un environnement peu lisible, un entrepreneur se met en mode 'pause' (...) avant d'appuyer sur le bouton pour investir, pour embaucher".
Evoquant les différents programmes, François Asselin a estimé que "dans tous les cas on a perdu". Pour lui, celui du Nouveau Front populaire était "effrayant", et à présent le choix est à faire entre celui du RN qui est "perfectible" et celui "d'une coalition improbable de centre-gauche où on a déjà remis en question le décret sur l'application de la réforme de l'assurance-chômage et où on parle de réintroduire l'ISF".
Accepter la réalité
Pour François Asselin, "toute politique qui dévierait de la politique de l'offre serait catastrophique à moyen terme pour notre pays (...) et personne, quelle que soit demain la couleur de l'hémicycle, ne pourra échapper à se principe de réalité". "A la moindre faute de carre en matière économique, la sanction sera immédiate de la part des marchés, qui sont ceux qui nous prêtent de l'argent", a-t-il prévenu, rappelant que la dette française "est entre les mains de gens qui ne sont pas français en majorité" et que "donc, nous sommes extrêmement fragilisés".
"L'issue, c'est de prendre la réalité telle qu'elle est. C'est peut-être un petit peu douloureux, mais on peut s'en sortir à condition de s'appuyer sur cette colonne vertébrale que sont les entreprises", a-t-il conclu.