Des tarifs bancaires encore plus salés pour les clients en difficulté

L'association de consommateurs dénonce aussi dans son enquête annuelle la flambée des frais liés aux incidents bancaires. Image d'illustration.
L'association de consommateurs dénonce aussi dans son enquête annuelle la flambée des frais liés aux incidents bancaires. Image d'illustration. © FRED TANNEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Les "petits" clients et les plus précaires ont subi depuis quatre ans une hausse de 11% de leurs tarifs bancaires. 

Les "petits" clients et les plus précaires demeurent les plus touchés par les hausses de tarifs bancaires en 2017, selon l'enquête annuelle de la CLCV. L'association de consommateurs dénonce aussi la flambée des frais liés aux incidents bancaires.

Des tarifs en hausse de 11% sur 4 ans. D'après cette étude publiée mardi, qui passe au crible les tarifs applicables au 1er février 2017 de 136 établissements en France métropolitaine et en outre-mer, les "petits" clients de banques "en dur" (c'est-à-dire disposant d'un réseau d'agences), subiront une hausse de 1,75% du coût moyen du panier de services le plus avantageux en métropole, à 71,49 euros. En se basant sur ses précédentes études annuelles, la CLCV calcule que cela représente une augmentation de plus de 11% sur quatre ans, alors que sur la même période l'inflation s'établit à 1,9%.

Le "package", pas si intéressant que ça. Les hausses de tarifs concernent notamment les frais de tenue de compte, les cartes bancaires classiques à débit immédiat, les retraits aux distributeurs, les virements en agence, les oppositions sur chèque, les chèques de banque et les transferts de PEL, énumère l'association.

Les frais de tenue de compte, qui ont largement fait débat ces dernières années, sont aujourd'hui généralisés, ajoute-t-elle, car seules 14 banques du panel ne les appliqueront pas cette année. En outre, le "package", offre groupée de services souvent présentée comme une solution meilleur marché pour notamment éviter les frais de tenue de compte, est "loin d'être toujours intéressant", déplore la CLCV.

Une tarification officielle pour éviter l'opacité ? Il est aussi "difficile de s'y retrouver" en matière d'autorisation de découvert en raison de la diversité des informations et des pratiques des établissements qui, pour certains, manquent de transparence, dénonce la CLCV. Face à ces constats, le président de l'association, Jean-Yves Mano, a interpellé le ministre de l'Économie par courrier pour demander une tarification officielle pour certains frais d'incidents bancaires, a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse.