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Baptiste Morin avec AFP / Crédit photo : BERTRAND GUAY / AFP
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire s'entretenir ce vendredi avec le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, pour envisager des aménagements au taux d'usure et un assouplissement des règles encadrant les crédits immobiliers.

La Banque centrale européenne a ralenti jeudi le rythme de ses hausses de taux mais maintiendra une politique monétaire restrictive aussi longtemps que nécessaire pour combattre une inflation toujours "trop élevée". Les principaux taux directeurs ont été relevés de 0,25 point de pourcentage, la septième hausse depuis juillet 2022 et le début de la campagne de resserrement monétaire sans précédent en zone euro. 

Cela fait mécaniquement augmenter les taux d'intérêt qui dépassent désormais assez largement les 3%. Entraînant ainsi la baisse de la production de nouveaux crédits à l'habitat de 40% en un an. 

Bruno Le Maire va s'entretenir avec François Villeroy de Galhau

Bruno Le Maire, qui doit s'entretenir dans la journée avec François Villeroy de Galhau, réfléchit à assouplir les règles d'octroi des crédits en allant au-delà des 35% de taux d'endettement. Seront évoquées les possibles dérogations aux règles selon lesquelles les banques ne peuvent prêter qu'à condition que le taux d'effort, c'est-à-dire le montant total des dépenses liées à l'habitation rapporté aux revenus, ne dépasse pas 35%, et pour 25 ans maximum (ou 27 ans en cas de travaux préalables à l'emménagement).

"Il ne s'agit pas de surendetter tout le monde"

Elles peuvent le faire pour 20% des crédits, à condition que ces dérogations concernent essentiellement l'acquisition d'une résidence principale et visent dans un tiers des cas à soutenir des primo-accédants. D'après Michel Barnier, porte-parole de Meilleurtaux.com, cette dérogation reste trop limitée. 

"Le problème, c'est que les banques ont le droit de déroger mais selon des règles très strictes. Il suffirait juste qu'elles aient le droit de déroger à cette règle des 35%, mais auprès de Français qu'elles choisissent, c'est-à-dire ceux qui ont un risque plus limité. Il ne s'agit pas de surendetter tout le monde", explique-t-elle au micro d'Europe 1. Cela pourrait permettre par exemple des investissements locatifs qui sont aujourd'hui bloqués. Autre règle qui pourrait être assouplie, la durée du crédit, de 25 ans maximum aujourd'hui.