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Lionel Gougelot, édité par Laetitia Drevet
Une expérimentation commence dans le Nord et à Paris sur un crédit d'impôt sur les aides à domiciles, qui vise à simplifier la déclaration des particuliers employeurs. Au lieu d'avancer eux-mêmes les frais, les particulier bénéficieront de leur abattement fiscal en temps réel. Ce système devrait être généralisé en 2022. 

Un dispositif de crédit d'impôt est expérimenté dans le Nord et à Paris. Ce système CESU vise à simplifier la déclaration des particuliers qui emploient une aide à domicile. Au lieu d'avancer eux-mêmes les frais, les particulier bénéficieront d'un abattement fiscal en temps réel. Retraité dans la région lilloise, Marc emploie par exemple trois heures par semaine une aide-ménagère. Quand il déclare chaque mois le nombre d’heures effectuées, le CESU lui calculera désormais automatiquement le crédit d’impôt dont il bénéficie.

Il ne paye donc que le montant en net du reste à charge, le salaire plus les cotisations, divisé par 2. Plus besoin d’attendre l’année suivante pour percevoir le remboursement de ce crédit d’impôt. "Avec le nouveau système on aura immédiatement le crédit d’impôt. Ce que l'on paye réellement sera beaucoup plus visible", explique Marc.

Objectif : faire reculer le travail au noir

Ce crédit d’impôt versé en temps réel est un système simplifié qui devrait séduire davantage d’employeurs. Il a notamment pour objectif de faire reculer le travail au noir. "Vous allez avancer moins de trésorerie pour avoir un salarié déclaré à votre domicile. Je pense que cela va entrainer un boom sur l’emploi éclairé. On va aussi créer de l’emploi net, ce dont on a bien besoin en ce moment", détaille Marie Béatrice Levaux, présidente d’une fédération de particuliers employeurs.

Selon Olivier Dussopt, ministre délégué aux Comptes publics, ce système, une fois généralisé en 2022, devrait générer la création de 200 000 emplois d’aide à domicile.