Michelin 2:16
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Carole Ferry, édité par Solène Delinger , modifié à
La rentrée 2022 s'annonce particulièrement difficile pour les entreprises françaises. Ces dernières se préparent à tourner au ralenti à cause de la propagation fulgurante du variant Omicron, qui infecte de plus en plus de salariés. Le cap des 100.000 cas par jour a d'ailleurs été franchi en France le jour de Noël. De quoi inquiéter tous les patrons...
DÉCRYPTAGE

Le Conseil scientifique l'a prédit : le variant Omicron risque de "désorganiser" la société française au mois de janvier. Alors que le cap des 100.000 cas par jour a été franchi en France le 25 décembre, les entreprises françaises se préparent à une baisse considérable de leur activité au mois de janvier. 

Protocole sanitaire renforcé chez Michelin

Cette semaine, beaucoup d''entreprises sont de toute façon en activité réduite à cause de la trêve des confiseurs mais, beaucoup se préparent à une rentrée très compliquée. Michelin, par exemple, prévoit d'ores et déjà de renforcer son protocole sanitaire dans les usines en revoyant l'utilisation de la cantine, avec une personne par table, mais aussi celle des vestiaires, des douches.

Pénurie de matières premières et manque de salariés

L'idée est de réduire au maximum les contacts. Aujourd'hui, l'industrie est déjà confrontée à la pénurie de matières premières et de main d'oeuvre, alors que les carnets de commandes sont pleins. A cela s'ajoutent désormais les malades du Covid et les cas contacts, contraints de rester à l'isolement. Yves Laqueille, le directeur général du Groupement des Industries de la Métallurgie, espère que les  entreprises sauront s'adapter à cette situation inédite.

Baisse du niveau d'activité à cause des contaminations

"Les retours que l'on a, c'est que les entreprises sont surtout très inquiètes pour la rentrée de janvier parce que le nombre de cas est significatif", confie-t-il au micro d'Europe 1. "Quand une PMI de 45 salariés a six personnes qui ne sont pas là, ça commence à être un vrai problème", déplore-t-il avant de nuancer : "Mais je pense que beaucoup d'entreprises sont devenues très souples et sauront faire face". Le respect des règles sanitaires au sein des entreprises sera crucial. "En revanche, si les entreprises sont submergées par un nombre important de gens contaminés, oui, cela remettra en cause leur niveau d'activité", souligne Yves Laqueille sur Europe 1. 

Les commerces alimentaires, le secteur des transports et l'Education nationale vont être confrontés à la même problématique. Tous disent faire "à peu près" face à la reprise épidémique mais se préparent malgré tout à une dégradation de la situation sanitaire.