"Concernés par les bas salaires", les fonctionnaires demandent la prime exceptionnelle annoncée par Macron

Bernadette Groison, de la FSU, dénonce la surdité du gouvernement à la précarité de certains agents de la fonction publique.
Bernadette Groison, de la FSU, dénonce la surdité du gouvernement à la précarité de certains agents de la fonction publique. © Ludovic MARIN / AFP
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Jean-Gabriel Bourgeois, édité par Thibaud Le Meneec
Alors que les salariés du privé peuvent être concernés par la prime exceptionnelle défiscalisée annoncée par Emmanuel Macron, les syndicats de fonctionnaires demandent au gouvernement d'agir en "urgence" pour la fonction publique.

Après les "gilets jaunes", après les policiers, la grogne monte aussi chez les fonctionnaires. Cinq syndicats de la fonction publique seront reçus vendredi à Bercy, après avoir évoqué, dans une lettre adressée à Gérald Darmanin et son secrétaire d'État Olivier Dussopt, une "urgence sociale" : il faut selon eux agir vite pour revaloriser les traitements de tous les agents, alors que le gouvernement a décidé en juin de maintenir le gel du point d'indice pour 2019. 

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Les syndicats demandent aussi à l'exécutif l'intégration des fonctionnaires au dispositif de prime exceptionnelle défiscalisée, que les entreprises du privé pourront bientôt verser à leurs salariés. "Nous avions été très inquiets, le 10 décembre, lorsque Emmanuel Macron n'a absolument pas évoqué la fonction publique ni les plus de cinq millions d'agents, au moment de ses annonces", explique Berndatte Groison, secrétaire générale de la FSU, au micro d'Europe 1. 

Deux agents sur cinq en catégorie C. D'après la syndicaliste, "40% des agents sont en catégorie C [qui nécessitent au maximum le brevet, NDLR], c'est-à-dire à un niveau très proche du Smic. Nous sommes concernés par les bas salaires donc nous demandons au gouvernement de prendre les mesures pour ce fameux 'coup de pouce' donné aux bas salaires."

En revanche, les fonctionnaires seront concernés, comme l'ensemble des salariés, par la suppression au 1er janvier prochain des cotisations salariales sur les heures supplémentaires.