Bruno Le Maire veut être la cheville ouvrière de l'exécution du plan de relance. 1:27
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Emmanuel Duteil, édité par Ugo Pascolo
Après avoir été l'architecte du plan de relance, Bruno Le Maire veut en être la cheville ouvrière. Pour maximiser l'effet recherché par "France Relance" il doit donc s'assurer que les fonds soient utilisés rapidement, au risque que ces 70 mesures ne perdent en efficacité. 

Après les annonces, la mise en place. Après avoir préparé le plan de relance de 100 milliards d'euros présenté jeudi par le Premier ministre Jean Castex, Bruno Le Maire veut en être la cheville ouvrière. Le ministre de l'Économie ne cache d'ailleurs pas sa fierté que "France Relance" soit piloté par son ministère, mais il le reconnaît, le plus difficile va être l'exécution de ce plan. Concrètement, il faut que les acteurs économiques se saisissent des dispositifs et que l'argent soit investi au plus vite. 

Un argent à dépenser rapidement...

"Je dois être le premier ministre de l'Économie à vouloir dépenser des milliards d'euros en quelques mois", glisse-t-il au micro d'Europe 1. Et ce n'est pas une mince affaire de dépenser autant d'argent dans un laps de temps aussi court. Il faut par exemple lancer des appels d'offres pour rénover les hôpitaux ou les écoles, des procédures qui peuvent prendre des mois. Le gouvernement souhaite qu'un tiers des 100 milliards d'euros du plan de relance soient injectés dans l'économie d'ici la fin de l'année 2021. 

... pour maximiser l'effet recherché

Pour ce faire, Bercy va prendre l'habitude de faire un point hebdomadaire dédié. Et si les choses ne sont pas assez rapides, un point mensuel y sera adjoint à Matignon, explique-t-on dans l'entourage de Bruno Le Maire. Car désormais la principale inquiétude concernant ce plan, c'est que ces fonds mettent un temps fou à être utilisés et que l'effet massif escompté par les 100 milliards d'euros retombe... comme un soufflé.