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Sandrine Prioul // Crédits : RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Vendre leurs produits au juste prix faisait partie d'une des revendications majeures des agriculteurs. Pour y répondre, le gouvernement a annoncé le renforcement de la loi Egalim alors que de nombreux exploitants vendent leurs productions à perte aux industriels. D'autres enseignes laissent les agriculteurs fixer le prix du résultat de leur labeur. Europe 1 s'est rendue dans l'une d'entre elles.

Vendre au juste prix. Voilà l'une des revendications centrales des agriculteurs durant la mobilisation. Actuellement, de nombreux producteurs sont obligés de vendre leurs productions à perte à des industriels qui tirent les prix vers le bas. D'autres enseignes laissent les agriculteurs fixer le prix du résultat de leur travail. C'est le cas d'un supermarché proche de Nantes qui possède 1.000 mètres carrés de rayons proposant des produits de la région. Une sorte de grand marché couvert où les clients et les producteurs trouvent leur compte. 

"Ici vous avez des pommes de terre, il y a une petite affiche où il y est écrit la part du prix qui revient au producteur lorsque vous en achetez", détaille à Europe 1 le gérant du supermarché. Au milieu des allées de l'enseigne, une cliente fait le plein de légumes. Dans son sac s'empilent des navets et des poireaux. "Je fais mes courses ici car je sais d'où viennent les produits. Je trouve injuste qu'on aille chercher ailleurs car c'est moins coûteux. Il y a ici des produits qui ont des prix semblables à ceux des grandes surfaces, d'autres un peu moins chers et d'autres un peu plus", explique-t-elle.

Pouvoir fixer son prix  

Pour les producteurs qui vendent leurs fruits et légumes à l'enseigne, pouvoir fixer son prix est un véritable luxe. "Nous nous mettons d'accord sur le prix avec le responsable du rayon. Des fois, la grande distribution nous impose des promotions qui ne sont pas du tout en rapport avec les prix du marché", indique un maraîcher qui fait affaire avec le supermarché. Une rémunération sans un intermédiaire et sans frais d'emballage prohibitifs qui donnent le sourire aux agriculteurs.