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Rafael Benabdelmoumene, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : AFP , modifié à
Dans leur mouvement de contestation, les agriculteurs dénoncent les petites retraites de leurs aînés. Et, malgré les annonces de Gabriel Attal, le gouvernement a répondu de manière évasive sur le sujet, renvoyant à une future probable réforme. Pour l'occasion, Europe 1 est allée à la rencontre d'un couple d'agriculteurs retraités.

Parmi les motifs de la colère des agriculteurs, les petites retraites de leurs aînés. Une revendication à laquelle Gabriel Attal a répondu de manière assez évasive, renvoyant à une future possible réforme. Pour l'occasion, Europe 1 a rencontré un couple d’agriculteurs retraités, Guy et Monique Berthelot, à Varennes-sur-Seine, en Seine-et-Marne. Cette dernière est présidente de la section des anciens exploitants de la FNSEA de son département. Et le couple doit, comme beaucoup d’agriculteurs retraités, se contenter d’une petite pension.

"1025 euros par mois en ayant travaillé 50 ans"

Dans leur petit pavillon de Varennes-sur-Seine, Monique et Guy Berthelot ne peuvent que constater le montant de leurs pensions de retraite. "1025 euros par mois en ayant travaillé 50 ans dans l’agriculture", lance Guy. Sa femme Monique touche entre 700 et 800 euros.

 

Après 50 ans à cultiver betteraves et céréales, la récolte est maigre. "On s’en doutait qu’on n’en aurait pas une grosse [retraite]. On a réussi à économiser un petit peu quand même et on essaye de vivre. On s’est fait notre retraite personnelle et on la gère", explique Guy, 78 ans.

Malgré tout, le couple ne se plaint pas. « On s’est habitué à ne jamais partir en vacances. Parce qu'on a bien vu que si on commençait à vivre avec de l’aisance, on n’y arriverait jamais. Si on va au restaurant, c’est peut-être une fois dans l’année. Parce qu’on a invité les enfants, on fait un repas de famille. On a une télévision qui a 50 ans, elle n’est pas encore tombée en panne, mais je touche du bois. On s’en contente », explique Monique, 74 ans.

Un couple solidaire avec les agriculteurs

À l’arrière de la maison, le jardin potager permet de faire des économies. Et pour Guy, c’est toujours un plaisir de travailler la terre. "C’est un truc que j’adore faire. En ce moment il y a plus que les poireaux, et j’avais encore quelques choux-fleurs", explique-t-il. "Je mets au congélateur ou je fais des conservateurs. Ça aide", ajoute Monique. "On n'achète aucun légume de l’année", complète le retraité.

 

Leur ancienne ferme, ils l’ont vendue à un agriculteur voisin. Mais pas de quoi vraiment changer la donne. "Je pense que cet argent-là va surement servir le jour où on sera en EPHAD. Il faut penser à long terme. Cet argent-là servira à subvenir à notre vieillesse", anticipe Monique.

 

 

Le couple se dit solidaire des agriculteurs en colère. Ils se sont d’ailleurs rendus sur un barrage. "On sent que les retraités sont facilement derrière les plus jeunes. Et c’est ça notre but : épauler les plus jeunes". Pour les futurs retraités agricoles, ils espèrent que la loi votée par le parlement l’année dernière et prévoyant de calculer les pensions sur les 25 meilleures années et non l’ensemble de la carrière sera enfin appliqué.

Dans leur petit pavillon de Varennes-sur-Seine (77), Monique et Guy Berthelot ne peuvent que constater le montant de leurs pensions de retraite. « 1025 euros par mois en ayant travaillé 50 ans dans l’agriculture », lance Guy. Sa femme Monique touche entre 700 et 800 euros.

 

Après 50 ans à cultiver betteraves et céréales, la récolte est maigre. « On s’en doutait qu’on n’en aurait pas une grosse [retraite]. On a réussi à économiser un petit peu quand même et on essaye de vivre. On s’est fait notre retraite personnelle et on la gère », explique Guy, 78 ans.