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Margaux Fodéré // Crédits : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
France Travail, anciennement Pôle Emploi, va dévoiler, ce jeudi, à 12 heures, les chiffres des demandeurs d’emploi pour le premier trimestre 2024. L’année dernière, le chômage est reparti à la hausse et cela devrait continuer. Un combat encore loin d'être gagné par le gouvernement. 

Le chômage continue son chemin. France Travail, anciennement Pôle Emploi, va dévoiler, ce jeudi, les chiffres des demandeurs d’emploi pour le premier trimestre 2024. L’année dernière, le chômage est reparti à la hausse et cela devrait continuer. Un combat encore loin d'être gagné par le gouvernement. En effet, les économistes s’attendent à une nouvelle hausse. Légère, mais une augmentation tout même du nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A au début de l’année. 

Depuis plusieurs semaines, le marché de l’emploi est plombé par le ralentissement de l’économie. De leur côté, les entreprises ferment les vannes des recrutements, explique Eric Heyer, économiste à l’OFCE. "Les contraintes ne sont plus des contraintes d’offre, il n’y a plus de problème d’approvisionnement. Mais ce sont des problèmes de demande : les carnets de commandes aujourd’hui sont vides, alors qu’ils étaient pleins à craquer pendant la crise sanitaire. Et donc quand vous avez des carnets de commandes qui sont vides, les chefs d’entreprise cherchent moins à recruter", indique l'expert à Europe 1. 

La réforme France Travail bientôt effective 

Sur les trois premiers mois de l’année, les déclarations des embauches de plus d’un mois, hors intérim, ont reculé selon les chiffres de l’URSSAF. De quoi faire augmenter le nombre de Français sans emploi. Cela pourrait continuer dans les prochaines semaines avec l’entrée en vigueur de la réforme France Travail. "À partir de janvier 2025, tous les demandeurs de RSA et tous les bénéficiaires de RSA vont devoir s’inscrire à Pôle Emploi, à France Travail. Donc ça peut faire une somme assez gigantesque, qui va dépasser le million ça, c'est certain, de nouvelles personnes qui devront s’inscrire", souligne, Eric Heyer. 

Pour les demandeurs d'un emploi, d'autres contraintes limitent encore le plein-emploi et la mobilité des salaires, comme la pénurie de logements.