Les clients des restaurants devront bientôt présenter un pass sanitaire. 1:24
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Nicolas Feldmann, édité par Antoine Terrel , modifié à
Dans son allocution de lundi soir, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé que le pass sanitaire serait étendu aux cafés et restaurants à partir de "début août". S'il ne se dit pas contre la vaccination obligatoire, Roland, patron de café parisien, pense que contrôler ses clients sera compliqué. 
REPORTAGE

C'est une nouvelle contrainte qui agace les restaurateurs, après une année marquée par de longs mois de fermeture à cause de l'épidémie de coronavirus. Lundi, Emmanuel Macron a annoncé que le pass sanitaire serait étendu "début août" aux cafés et restaurants, y compris en terrasse. Une annonce fraîchement accueillie par les professionnels du secteur, même si les clients, eux, semblent prêts. 

Rencontré dans le 15e arrondissement de Paris, Roland, le patron du café Cambronne depuis 30 ans, ne reconnaît plus trop son métier. "C'est de la folie... On a l'impression de vivre dans l'irréel", confie-t-il, ayant l'impression de passer plus de temps à scruter les masques sur le nez qu'à servir des verres. Dans trois semaines, il devra aussi contrôler le pass sanitaire de ses clients. 

Si la vaccination est obligatoire, c'est une très bonne chose, maintenant, le problème, c'est qu'il faut contrôler tout le monde", regrette-t-il encore. "Faire la police toute la journée, il y en a un peu ras-le-bol."

"Je ne sais pas comment on va faire"

Pour lui, cette mesure risque surtout d'être compliquée à mettre en place concrètement. "Je ne sais pas du tout comment on va faire... T'as pas ton pass, tu manges pas avec ta copine qui l'a ? On va y arriver ça ?". Un point de vue partagé par d'autres patrons un peu agacés. 

A l'extérieur, les terrasses, elles, sont bondées. Arthur, 21 ans, est désormais complètement vacciné après avoir reçu sa deuxième dose la veille. Mais Mégane, elle, n'en avait pas l'intention au départ. Mais elle risque désormais de devoir changer ses plans. "Cela veut dire que je vais me faire vacciner alors que j'ai pas envie de le faire parce que je veux continuer à mener à mener une vie normale", s'agace-t-elle. Elle envisage donc de faire sa première dose d'ici la fin du mois.