Canicule : un réacteur de la centrale nucléaire de Saint-Alban mis à l'arrêt

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La centrale nucléaire de Saint-Alban est située sur les bords du Rhône. © PASCAL GUYOT / AFP
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Olivier Samain, édité par , modifié à
L'eau du Rhône, utilisée par la centrale de Saint-Alban pour refroidir ses réacteurs, est devenue trop chaude et son rejet présente un risque pour l'environnement.

C'est l'une des conséquences de la canicule : quand la température des fleuves s'élève, les centrales nucléaires peuvent être mises temporairement à l'arrêt. La situation s'est produite hier après-midi à la centrale de Saint-Alban, dans l'Isère. Le réacteur numéro 1 a été arrêté mercredi en début d'après-midi à cause des trop fortes chaleurs.

Risque pour l'environnement. C'est la règle : les centrales nucléaires utilisent l'eau des fleuves pour refroidir leurs réacteurs et la rejettent en aval. Mais il y a des plafonds de température à respecter. Et quand les fleuves se réchauffent sous l'effet de la canicule, EDF doit limiter ses rejets en réduisant la puissance de ses réacteurs, quitte parfois à les stopper net pour éviter un dépassement de ces plafonds en sortie de centrale. Les réacteurs de Saint-Alban 2 et Bugey 3 (Ain) ont pour leur part vu leur puissance réduite afin de limiter la température de l'eau.

C'est ce qui s'est passé mercredi : avec les fortes chaleurs enregistrées depuis quelques jours dans la région, la température du Rhône avait atteint un niveau très élevé faisant peser des risques sur l'écosystème. EDF a été prié de ne pas aggraver le phénomène. "On a choisi d'arrêter ou de moduler la puissance de certains réacteurs pour des contraintes environnementales", a expliqué une porte-parole de l'électricien. C'est une procédure classique, assure la direction de l'entreprise. Elle est régulièrement mise en oeuvre en période d'été, sans pour autant mettre en péril l'équilibre entre la production et la consommation d'électricité.