Boucherie 1:24
  • Copié
Jean-Luc Boujon , modifié à
Dimanche, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé que la nouvelle hausse des tarifs de l'électricité au 1er février prochain serait comprise entre 8,6 et 9,8%. Face à cela, certains commerçants, comme les boulangers ou les bouchers, grands consommateurs d'électricité, voient cette augmentation d'un mauvais œil. 

Entre 8,6 et 9,8%. Ce sera le montant de la nouvelle hausse des tarifs de l'électricité au 1er février prochain, annoncée dimanche soir par Bruno Le Maire. Une mauvaise nouvelle de plus pour les particuliers mais aussi pour les professionnels. On pense ici aux commerçants comme les boulangers ou les bouchers qui utilisent de l'électricité pour leur activité. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue à Lyon, à la rencontre de ces professionnels. 

"On a besoin d'électricité"

Cette hausse du prix de l'électricité, c'est une mauvaise nouvelle de plus pour Loïc Pozzoli. Ce propriétaire de quatre boulangeries à Lyon pensait pourtant avoir fait ce qu'il fallait il y a un an, en souscrivant un nouveau contrat bloquant le prix du kWh. Sauf que l'augmentation, qui va intervenir au 1er février, correspond au rétablissement d'une taxe. Du coup, elle va s'appliquer sur sa facture. "Cette nouvelle hausse devrait représenter 1.000 à 1.500 euros de frais supplémentaires par mois à peu près. C'est un coup de boutoir en plus aux marques déjà très fragiles de notre métier. Quand vous gagnez votre vie avec des produits comme la baguette de pain qui coûte 1,20 euro, il est difficile de répercuter à chaque fois toutes les hausses qu'on subit. Sauf à perdre sa clientèle", déplore-t-il au micro d'Europe 1.

Même situation pour Laurent Magnin, boucher à Lyon. Pour lui aussi, impossible de se passer d'électricité. "Le gros de notre consommation d'électricité, ce sont les chambres froides qui tournent 24 heures sur 24, 365 jours par an. On ne peut pas les éteindre, on a besoin d'électricité. Le but c'est donc de tenir bon. Parce qu'une hausse de 8-9%, c'est beaucoup trop. Ça devient vraiment dur", s'inquiète le boucher. Des commerçants inquiets, eux qui ont déjà mis en place, il y a un an dans leurs boutiques, toutes les mesures d'économie d'énergie du quotidien.