Électricité : pourquoi les tarifs vont-ils encore augmenter à partir du 1er février ?

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Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé dimanche une nouvelle hausse des tarifs de l'électricité comprise entre 8,6 et 9,8% au 1ᵉʳ février prochain. © XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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Laura Laplaud , modifié à
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé dimanche une nouvelle hausse des tarifs de l'électricité comprise entre 8,6 et 9,8% au 1ᵉʳ février prochain, affirmant qu'il s'agissait d'une "décision difficile mais nécessaire". 

Sortir du bouclier tarifaire. Tel est le mot d'ordre du gouvernement. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire l'a confirmé dimanche : votre facture d'électricité va encore augmenter. Après avoir connu une hausse de 4% en février 2022, de 15% en février 2023, de 10% en août 2023, une nouvelle hausse va intervenir au 1ᵉʳ février. "La facture d'électricité sur les tarifs heures pleines/heures creuses va augmenter de 9,8 % au 1ᵉʳ février et sur les tarifs de base de 8,6%. C'est-à-dire que pour 97% des ménages français, l'augmentation sera sous les 10%", a déclaré Bruno Le Maire sur le plateau du journal de 20 heures de TF1.

Une hausse des tarifs de l'électricité comprise donc entre 8,6 et 9,8% au 1ᵉʳ février, et une augmentation totale sur deux ans de l'ordre de 43 à 44%. Dans les faits, si vous habitez un 4-pièces en maison chauffée à l'électricité, votre facture augmentera de près de 18 euros par mois. Si vous vivez dans un studio chauffé à l'électricité, votre facture augmentera de huit euros par mois.

Fin du bouclier tarifaire et retour d'une taxe

Mais pourquoi l'exécutif prend-il la décision d'augmenter une nouvelle fois les tarifs de l'électricité alors qu'une partie des Français ont des difficultés à boucler leurs fins de mois ? Pour le gouvernement, la fin du bouclier tarifaire s'accompagne d'un retour d'une taxe : la taxe intérieure de consommation finale sur l'électricité (TICFE), gelée depuis deux ans pour compenser la flambée des prix de l'énergie. Actuellement à un euro par mégawattheure (MWh), elle était à 32 euros avant la crise. Au 1ᵉʳ février, elle passera à 21 euros par MWh.

"Une décision difficile, mais c'est une décision qui est nécessaire pour garantir notre capacité d'investissement dans de nouvelles capacités de production électrique et puis pour sortir définitivement du quoi qu'il en coûte", a justifié le ministre. Cette nouvelle hausse rapportera six milliards d'euros à l'État en 2024, finançant ainsi le renouvelable, le chèque énergie pour les foyers modestes et les différences de tarifs de l'électricité pour les départements d'Outre-mer et en Corse.

Bruno Le Maire s'est voulu rassurant et a assuré, alors que le tarif réglementé de l'électricité est généralement revu deux fois par an, le 1ᵉʳ février et le 1ᵉʳ août, qu'il n'y aura pas d'autre hausse en 2024. La prochaine sera au 1ᵉʳ février 2025.