Romain Lacroix 3:34
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Gauthier Delomez
À trois mois de la prochaine rentrée des classes, beaucoup de familles s'interrogent sur les prix qui seront pratiqués en rayons, dans un contexte d'inflation. Invité de "La France bouge", le directeur général de Maped, Romain Lacroix, a évoqué celui des fournitures et du travail effectué pour proposer ses produits à moindre coût pour le consommateur.

L'inflation n'épargne aucun secteur de la grande consommation, et notamment les fournitures scolaires. À moins de trois mois de la prochaine rentrée des classes, La France bouge a reçu Romain Lacroix, directeur général de la marque Maped, entreprise bien connue des collégiens et lycéens. Au micro d'Elisabeth Assayag, le dirigeant a évoqué le prix des fournitures négocié avec la grande distribution il y a neuf mois, au moment où le coût du papier n'avait pas autant augmenté. Thierry Cotillard, le PDG d'Intermarché, avait notamment indiqué sur Europe 1 que les fournitures n'augmenteront pas plus de 3% dans les rayons de ses magasins au mois de septembre.

"Les hausses (des coûts) sont fortes", estime Romain Lacroix qui salue le rôle des grandes surfaces. "La distribution joue le jeu de barrière, de protection vis-à-vis du consommateur final, et c'est tout à fait louable. Je crois que les industriels que nous sommes ont particulièrement joué le jeu en passant des hausses de prix dans cet ordre d'idée (de 3%)", avance-t-il.

"Le consommateur fait des arbitrages"

Le directeur général de la marque de fournitures scolaires indique qu'augmenter ses produits "de 3% ou de 4%, c'est de toute façon très loin de ce que nous aurions dû passer, c'est-à-dire au moins deux fois plus". Une décision prise pour protéger le porte-monnaie des familles, au détriment du chiffre d'affaires. "On a rogné sur nos marges comme on l'a fait lors des exercices précédents. C'est douloureux", regrette Romain Lacroix, qui souligne que l'entreprise avait pris cette habitude depuis 2020.

"On a serré la ceinture parce qu'en réalité, on n'a pas beaucoup de choix", explique le dirigeant. "On est tenu aujourd'hui par un consommateur qui souffre d'une inflation à 5 ou 6% et surtout d'une inflation à 10 ou 15% dans l'alimentaire. Donc, ce consommateur fait des arbitrages", affirme le DG de Maped.