Budget 2026 : hausse des impôts, gel de prestations sociales... L'examen du projet de loi débute face à un paysage politique divisé
Ce lundi débute l'examen de la première partie du projet de loi de Finances 2026. Un examen qui s'annonce particulièrement mouvementé, alors que Sébastien Lecornu a déjà annoncé qu'il n'utiliserait pas le 49-3. Hausse des impôts, réductions des budgets, gel des prestations sociales... Que prévoit la version du gouvernement ? Europe 1 s'est penchée sur la question.
Le budget arrive enfin à l’Assemblée nationale. Ce lundi matin, la commission des finances débute l’examen de la première partie du projet de loi de Finances 2026. En l’absence de 49-3, la version gouvernementale est promise à de très nombreux changements. En clair, le texte présenté servira surtout de base pour les parlementaires.
Certaines prestations sociales gêlées
Pour l'instant, le gouvernement revendique 30 à 40 milliards d’euros d’économies pour un déficit public situé entre 4,7 et 5% du PIB. Près de deux tiers des efforts portent sur les dépenses, le tiers restant, soit 14 milliards d’euros, repose sur les hausses d'impôts. Travail, Sports, Agriculture... Ainsi, la plupart des ministères voient leurs crédits baisser.
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Des dispositifs tels que Maprimrenov' ou les aides à l’apprentissage sont rabotés. Le budget prévoit aussi de supprimer près de 4.600 postes d'enseignants. Enfin, les dotations des opérateurs de l’État et des collectivités locales sont en baisse, tandis que les retraites et des prestations sociales doivent être gelées à leur niveau actuel.
Les holdings misent à contribution
Côté recettes, le barème de l’impôt sur le revenu n’est pas revalorisé au niveau de l'inflation, ce qui implique des hausses d’impôts pour une partie des contribuables. Certaines niches fiscales sont rabotées comme l'abattement sur les pensions de retraite, tandis que la réduction d’impôts pour frais de scolarité est supprimée.
Par ailleurs, la contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises est reconduite, tout comme la surtaxe appliquée aux plus hauts revenus. Enfin, le gouvernement prévoit une taxe de 2% sur les actifs non-professionnels logés dans les holdings.