Budget 2026 : en attendant la journée de mobilisation du 18 septembre, l'intersyndicale défend un contre-budget
Après l'appel citoyen à "tout bloquer" le 10 septembre, les syndicats de salariés ont proposé à leur tour une journée de mobilisation partout en France le 18 septembre, "y compris par la grève et la manifestation", contre les propositions d’économies formulées par François Bayou en vue du budget 2026.
Dans un contexte d'instabilité politique accentuée, ce mois de septembre s'annonce très tendu sur le plan social. Alors que le vote de confiance du 8 septembre pourrait entraîner le départ de François Bayrou, plusieurs mouvements ont été lancés pour bloquer le pays, en vue du budget 2026.
Un premier, le 10 septembre soutenu par LFI, et un second à l'initiative des syndicats le 18 septembre. L'intersyndicale appelle les salariés à se mobiliser, "y compris par la grève et la manifestation".
"Le musée des horreurs"
En attendant cette journée de mobilisation, les syndicats espèrent aussi que la situation politique se sera quelque peu éclaircie avec ou sans François Bayrou. L'intersyndicale demande le retrait du projet de budget dont elle dénonce la violence sociale, à l'image de Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT. "Le musée des horreurs du projet de budget doit être abandonné. Les exigences sociales doivent être enfin prises en compte", clame-t-elle.
La cheffe de file de l'intersyndicale a esquissé une sorte de contre-budget. "Des mesures contre les licenciements, la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus et conditionnent fortement les aides aux entreprises, une protection sociale de haut niveau et l'abandon de la retraite à 64 ans", a-t-elle proposé.
Une série de mesures généreuses et sans doute populaire, mais qui font l'impasse sur l'urgence budgétaire, sauf à imaginer que l'effort peut se résumer à taxer les entreprises et les plus riches, alors que la France a déjà les impôts les plus élevés d'Europe.