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Budget 2026 : Bercy réfléchit à fiscaliser les pourboires des serveurs, la profession s'inquiète

Barthelemy Philippe . 1 min
Budget 2026 : Bercy réfléchit à fiscaliser les pourboires des serveurs, la profession s'inquiète
Budget 2026 : Bercy réfléchit à fiscaliser les pourboires des serveurs, la profession s'inquiète AFP / © Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Les pourboires vont-ils être de nouveau fiscalisés ? Alors que le dispositif de défiscalisation touche à sa fin, le projet du gouvernement pour réaliser des économies et trouver de nouvelles recettes en 2026, pourrait toucher de plein fouet les pourboires. De quoi inquiéter salariés et patrons de la restauration, alors que le métier peine à attirer.

Où doit-on trouver 44 milliards d'euros d'économie et de recettes supplémentaires ? La question hante François Bayrou, qui souhaite désormais mettre fin à plusieurs dispositifs de défiscalisation. Dans le viseur notamment : les pourboires. 

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Depuis 2022, ils sont exonérés d'impôts sur le revenu pour les salariés rémunérés moins d'1,6 SMIC. Objectif à l'époque pour le gouvernement : relancer les établissements qui avaient été mis à mal par la crise Covid

Un plus pour les salariés

Le dispositif doit toucher à sa fin d'ici le 31 décembre 2025, provoquant l'agacement du personnel de la restauration, qui bénéficie de la générosité des consommateurs pour avoir un complément de salaire dans une branche où les payes sont parfois maigres. 

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Et l’union des métiers de l’hôtellerie et de la restauration tire la sonnette d’alarme. Pour beaucoup d’employés des hôtels et restaurants, la fin de l’exonération fiscale des pourboires serait un coup dur. Ainsi, 4 salariés sur 10 envisagent même de quitter le secteur. De quoi inquiéter Laurent Barthélémy, président de la branche saisonniers du syndicat. 

"Nous voulons un statu quo pérenne pour l’ensemble des salariés", confie-t-il au micro d'Europe 1. "Entre 39 heures dans un supermarchés ou dans un établissement de restauration, si la différence se fait grâce au pourboire, alors on veut garder cette compétitivité. Ça fait partie du plus pour nos salariés", ajoute-t-il. 

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Des syndicats divisés sur la question

Dans les zones touristiques et les établissements de prestige, le pourboire est indispensable. Stan est propriétaire de plusieurs restaurants à deux pas de l’Assemblée nationale. " On va dire que c’est à peu près 800 euros par mois net, par personne. Ca représente une part importante du salaire de mon staff", insiste-t-il. 

Les représentants des salariés sont divisés de leur côté : la CGT et la CFDT redoutent que le patronat utilise les pourboires pour esquiver les augmentations, tandis que Force ouvrière soutient le maintien du dispositif.