Publicité
Publicité

«C'est une mascarade» : un an après les JO, la commission d'indemnisation sous le feu des critiques des commerçants impactés par l'événement

Charles Bouchain . 1 min

Un an après les Jeux olympiques, les commerçants durement impactés par les mesures de sécurité et la tenue des Jeux, peuvent se faire indemniser s'ils le souhaitent. Problème, la commission en charge de l'étude des dossiers n'a encore accordé aucune compensation. Une situation qui exaspère les professionnels.

Un an après les Jeux olympiques de Paris, la colère gronde chez plusieurs commerçants. Depuis le 6 mai, les commerçants s’estimant lésés par les mesures prises pour l’organisation des Jeux olympiques, ont la possibilité de réclamer une indemnisation auprès d’une commission dirigée par le ministère de l’Économie. Mais après trois réunions du comité, aucune indemnisation n’a été accordée. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Un impact non négligable

Car il y a un an, certains ont du faire face à des mesures de sécurité particulièrement contraignante. QR code pour circuler, barrière sur les trottoirs... Avant et pendant la cérémonie des JO, le restaurant de Julia, près des quais de Seine, était sous cloche. Conséquence à l'époque, 300 couverts en moins par jour et une perte de chiffre d'affaires de 80%.

"On a de la matière première qu'on n'a pas cuisiné... Donc, ça, à la rigueur, ce n'est pas une perte. Mais après, pour le reste côté dépenses, le staff, les loyers, l'électricité... Le resto était ouvert donc, tout ça, ce sont les charges habituelles. Ça représente à peu près 50.000 euros" de perte, confie-t-elle. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Une commission d'indemnisation critiquée

La restauratrice a donc constitué un dossier de demande d'indemnisation, refusé, 15 jours plus tard, sans motif selon elle. "Avec du recul, on aurait dû fermer. On aurait mis nos équipes en vacances, on aurait fait du nettoyage, du ménage et ça aurait été beaucoup plus clean", se dit-elle. "Parce qu'on avait quand même des équipes qui étaient là et qui se tournaient littéralement les pouces". 

La commission d'indemnisation des jeux mise en place pour apaiser la colère des commerçants essuie de nombreuses critiques après ses refus répétés. Franck Delvau, président de l'Union des métiers des industries de l'hôtellerie de Paris. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"En fait, on nous amuse, c'est une mascarade. On a dit : 'Si si on fait une commission. Vous voyez, la commission se tient'... Et finalement ça ne fonctionne pas", s'agace-t-il. Le président se pose désormais la question de participer aux futures commissions d'indemnisation qui ne reprendront qu'à partir du mois de septembre.