Il reste encore du retard, mais la France rattrape petit à petit son manque d'innovations dans le secteur des batteries. Alors que l'Asie reste toujours loin devant, l'Europe progresse et en France, les dépôts de brevets se sont accélérés, selon une étude publiée mardi par l'Office européen des brevets et l'Agence internationale de l'énergie.
C'est le secteur où la concurrence est la plus rude : le nombre de brevets déposés dans le monde augmente de 14% tous les ans depuis 2005, soit quatre fois plus que dans tous les autres domaines technologiques réunis, selon cette étude. La France y joue un rôle moteur, en étant le deuxième pays européen le plus innovant derrière l'Allemagne, portée par les recherches du CEA Paris-Saclay qui s'est hissé dans le Top 15 mondial des demandeurs de brevets.
"La première contrainte, c'est la densité d'énergie"
Ces nouveaux projets doivent permettre aux constructeurs français de, cette fois, être dans la course. C'est le cas de Renault mais aussi de PSA, où Nicolas Leclere, responsable du pôle innovation pour l'électrification, travaille sur la prochaine génération de batteries. "On explore les différentes technologies pour cette nouvelle génération, à 5-10 ans", explique-t-il au micro d'Europe 1. "La première des contraintes, c'est la densité d'énergie, c'est-à-dire la quantité d'énergie qu'on va pouvoir installer dans la voiture parce que c'est ce qui détermine l'autonomie de la voiture. Un deuxième point très important, on cherche des technologies qui sont capables de se charger très vite, donc c'est pour ça qu'on travaille sur des technologies capables de se recharger à haute puissance."
Autonomie, vitesse de charge mais aussi recyclage des cellules, stockage de l'électricité pour en faire une énergie durable. Sans oublier la préservation des métaux rares avec des projets de batteries sans nickel ni cobalt.