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La baisse du bonus écologique est-elle une aubaine pour la concurrence chinoise ?

Yanis Darras . 1 min
© Christopher Furlong / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP

La baisse du bonus écologique devrait marquer un nouveau frein de la voiture électrique sur le marché français. Le gouvernement a ainsi annoncé que la baisse de 4.000 à 2.000 euros n'attendra pas 2025. De quoi permettre aux véhicules chinois, non éligibles au bonus, de revenir dans la course aux clients ?

L'idée était envisagée depuis plusieurs mois, mais s'est concrétisée cette semaine. Le bonus écologique baisse et ce, dès maintenant. Les automobilistes qui envisageaient de changer de voiture pour un véhicule électrique verront leurs aides diminuer, même s'ils achètent un véhicule neuf avant le 31 décembre (sauf promotion chez les constructeurs ndlr). 

Ainsi, le bonus écologique passe de 4.000 euros à 2.000 euros pour les ménages plutôt aisés. Pour les ménages les plus modestes, il tombe de 7.000 à 4.000 euros. De quoi jeter un froid sur les projets d'achats, pour des voitures dont les prix de départ tutoient souvent les 30.000, voire 40.000 euros. 

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Une concurrence chinoise agressive sur le marché des compactes

Et si les constructeurs européens sont perdants, les constructeurs chinois, eux, sont tout sourire. En produisant leurs voitures en Chine, ces derniers n'ont plus le droit au bonus écologique. Mais leurs tarifs les remettent dans la compétition, surtout après la baisse des subventions. 

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Ainsi, la compacte de MG, la MG4, débute actuellement à 36.000 euros avec la moyenne batterie de 64 kW/h et la finition haut de gamme, luxury déjà très bien équipée. En comparaison, la Renault Mégane e-tech, équipée de la même batterie, commence à 34.000 euros (bonus de 4.000 euros déduit ndlr). Mais avec le remaniement du bonus, cette dernière commencera désormais à 36.000 euros, en finition bas de gamme. De quoi donner l'avantage à la Chinoise.

Et Tesla ?

Même chose du côté des SUV, ces véhicules surélevés plébiscités par les automobilistes ces dernières années. Chez BYD, l'Atos 3 démarre à 37.000 euros, là ou le Renault Scénic électrique débute à 35.000 euros, bonus de 4.000 euros déduit. Avec le remaniement du barème, celui-ci démarrera désormais à 37.000 euros, permettant à la concurrence chinoise de revenir dans le jeu des acheteurs. 

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Du côté de chez Peugeot, il faudra même débourser 42.000 euros pour s'offrir le nouveau 3008, avec une plus grosse batterie que le modèle chinois néanmoins. Reste à savoir si les constructeurs bénéficiant du bonus décideront de faire un geste pour attirer les clients. D'autant que le plus qu'un autre acteur compte bien profiter de la baisse du bonus : l'américain Tesla. Ce dernier produit une partie de ses autos en Chine et affiche des prix toujours agressifs, même sans bonus. La Model 3 se négocie ainsi 39.990 euros en entrée de gamme, entrant frontalement en concurrence avec les compactes et SUV européens, le tout en offrant plus d'autonomie et d'équipement.

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