Les banques constatent une hausse des demandes de prêts étudiants, ces derniers ayant plus de mal à trouver des petits boulots. 1:24
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Elise Denjean, édité par Séverine Mermilliod
Cet été a été difficile pour les jeunes qui cherchaient un job pendant leurs vacances, les opportunités étant plus rares avec la crise. Pas facile non plus de trouver un petit boulot à temps partiel en plus de ses études. En conséquence, les banques constatent une forte augmentation des demandes de prêts étudiants.

Ils sont parmi les plus impactés par la crise sanitaire : les jeunes. Jeunes diplômés qui s'apprêtent à entrer sur le marché du travail, mais aussi jeunes étudiants qui, pour beaucoup, n'ont pas pu trouver de job d'été pour mettre un peu d'argent de côté... Trouver un petit boulot à mi-temps, pour travailler en parallèle de ses études, peut désormais aussi relever du parcours du combattant. Certaines banques s'attendent donc à une forte augmentation des demandes de prêts étudiants.

"Je trouve ça inquiétant"

C'est la Banque Postale qui, la première, note une augmentation des demandes. Une hausse à deux chiffres par rapport à l'an dernier avec des demandes plus tardives - toutes les banques le constatent -, Covid oblige. Cet indicateur est suivi de très près car les banques ont conscience que tous ces étudiants qui n'ont pas trouvé de job cet été vont avoir besoin d'une solution. "Comme je n’ai pas trouvé de travail, je vais devoir élever le montant de mon prêt étudiant. Et 17.000 euros, c’est quand même une grosse somme !", constate ainsi Tamara. 

Khava aussi va devoir demander un prêt étudiant plus important car cette année, exit les 3.000 euros de salaire d'hôtesse d'accueil en banque. Alors qu'elle s'apprête à entrer en école de commerce, il va falloir s'endetter un peu plus. "Je trouve ça inquiétant. Je compte prendre un job étudiant pour l’année, pour financer mes dépenses courantes, mais c'est pareil : je sais pas du tout si ce sera possible", déplore la jeune fille.

Les banques se veulent en tout cas rassurantes et assurent ne pas avoir l'intention de réduire la voilure des prêts accordés aux étudiants. "On sera au rendez-vous", promet l'une d'elle.