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Mélanie Faure , modifié à
Le secteur de l'automobile connaît une forte chute de ses ventes de véhicules neufs, en raison de la pénurie de composants électriques. François Roudier, porte-parole de la Plateforme automobile (PFA), réagit au micro d'Europe 1 sur les incertitudes qui pèsent sur le marché, mais aussi le prix du carburant.

Les voitures neuves se font rares sur le marché. Le secteur accuse une forte baisse des ventes en janvier, avec 20% de baisse. Comment expliquer une telle chute ? Elle est due à une pénurie de composants électroniques qui provoquent d'importants retards. François Roudier est le porte-parole de la Plateforme automobile (PFA), il était l'invité d'Europe Midi ce mardi.

Il explique comment les problèmes de production couplés à la hausse du carburant freinent le marché. "On voit un marché en forte baisse", constate-t-il au micro de Lionel Gougelot. "Les marchés français et même européens ont perdu quasiment un quart de leur niveau par rapport à ce que nous avions en 2019. Tout le problème de 2021 reste. Surtout ce problème du manque de composants électroniques qui empêche les livraisons de véhicules qui empêchent les immatriculations", complète-t-il.

Une hausse de carburant qui décourage

Et ce n'est pas le seul facteur. "Par rapport à cela, il y a encore des inconnues sur le futur de ce marché qui sont liés d'abord à la hausse des matières premières ou de l'aluminium, de l'acier, voire du plastique", détaille François Roudier. "Et puis, on a aussi une très forte inquiétude sur le prix des carburants, qui peut motiver certains clients à ne pas acheter de véhicules, tout simplement parce que leur facture énergétique a augmenté", conclut-il.

Une hausse du carburant record : depuis un an, le prix d'un plein d'essence de 40 litres a augmenté en moyenne de 12 euros, et de 13,50 euros pour le gazole. Une hausse qui s'explique notamment par l'augmentation du prix du baril de Brent qui a passé la barre des 90 dollars la semaine dernière pour la première fois depuis 2014.