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Aurélien Fleurot, édité par Manon Fossat , modifié à
Le presque neuf tourne à plein régime. Face à la pénurie de semi-conducteurs, ces pièces électroniques indispensables aux voitures, et au coup de frein sur les livraisons de voitures neuves, le marché de l’occasion explose. Il se vend désormais en France trois véhicules d'occasion pour un véhicule neuf. 

Le marché automobile est toujours en nette baisse. En effet, ce dernier a encore enregistré une baisse de -20% en septembre. En cause notamment, la diminution de la production de voitures du fait de la pénurie mondiale de semi-conducteurs, qui entraîne donc moins de ventes sur le marché du neuf. Une crise durable qui impacte également le marché de l’occasion, qui résiste mieux et qui voit arriver des clients qui n'ont pas d'autres choix que de se tourner vers de "l'occasion récente".

Les Français sont nombreux à se tourner vers la seconde main des véhicules avec un faible kilométrage puisqu'il se vend désormais dans le pays trois voitures d'occasion pour une neuve. Un ratio record. Cette tendance de fond est notamment accentuée par la pénurie actuelle, avec souvent des délais de réception du véhicule neuf pas avant le printemps 2022.

Un fort attrait pour la voiture remise à neuf

Les spécialistes de l'occasion ont donc vu arriver de nouveaux clients, aussi bien des cadres urbains que des retraités, comme l'observe Alexandre Romarin, vice-président du groupe auto, qui a lancé le site AutoHéro il y a un an en France. "Les gens se reportent vers les modèles les plus récents disponibles et ça se ressent sur le prix. Mais ils n'hésitent pas à prendre également du vrai véhicule d'occasion qui a trois ans, cinq ans ou six ans", explique-t-il.

Même constat chez Aramisauto, avec là aussi un fort attrait pour la voiture remise à neuf. "Les clients qui viennent nous voir aujourd'hui se tournent vers nous parce que nous avons une offre alternative qui est parfaite pour eux : des véhicules d'occasion reconditionnés, récents, peu kilométrés, et qui sont équipés technologiquement comme les véhicules neufs qui sortent aujourd'hui des usines", explique son directeur général Romain Boscher. 

Conséquence, les automobilistes dépensent moins que prévu, ou alors montent en gamme pour ceux qui peuvent se le permettre. Et qui veulent notamment se tourner vers des modèles hybrides ou électriques.