Attention aux couacs sur votre avis d'imposition

Bercy a assuré au "Parisien" n'avoir identifié aucune anomalie pour le moment. (Photo d'illustration)
Bercy a assuré au "Parisien" n'avoir identifié aucune anomalie pour le moment. (Photo d'illustration) © Joël SAGET / AFP
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Emmanuel Duteil, édité par Romain David
Les premiers avis d'imposition arrivent dans les boîtes aux lettres. Et certains contribuables se plaignent d’informations oubliées par l'administration fiscale…

C’est le courrier que l’on n’a pas envie de trouver dans sa boîte aux lettres ou dans sa boîte mail en rentrant de vacances : l’avis d’imposition. Et pourtant, les contribuables ont commencé à recevoir depuis une semaine ce document leur indiquant le montant de l’impôt dont ils vont devoir s’acquitter, au titre des revenus gagnés en 2017. Mais attention ! À sa lecture, une double vigilance s’impose, pas seulement sur le chiffre de ce que vous devez payer, mais également sur les revenus déclarés. En effet, l’administration fiscale peut commettre des erreurs…

Des données "passées à la trappe". Et Le Parisien laisse même entendre jeudi qu’il y aurait cette année, de manière localisée, un peu plus de bugs que d’habitude. Le quotidien francilien fait ainsi état d’une dizaine de cas signalés aux différents centres de la région parisienne.

"Les contribuables concernés avaient déclaré l'ensemble de leurs revenus en ligne. [...] Certaines données sont passées à la trappe. Et le montant de leur impôt ne correspondait donc pas à la réalité", rapporte également un fonctionnaire.

Bercy n'a rien remarqué. Ces bugs sont rares, toujours très isolés, mais existent chaque année : souvent, il s’agit d’informations ne figurant pas sur la déclaration pré-remplie, rajoutées manuellement par les contribuables, mais non prises en compte par le logiciel. Le système peut ainsi avoir oublié la demi-part du petit dernier ou bien le crédit d’impôt, précisément souscrit pour le faire garder.

Bercy explique ne pas être au courant d’anomalies plus nombreuses que de coutume. Même son de cloche du côté des syndicats. "Il vaudrait mieux éviter les couacs", avertit pourtant une source syndicale, toujours auprès du Parisien. Dans la mesure où les courriers n’ont pas encore tous été distribués, il est possible que le phénomène s’amplifie dans les jours à venir…

De l'importance de traquer les erreurs

Ces petits bugs montrent bien qu’il est important de vérifier sa fiche d’imposition. Le contribuable a toujours la possibilité de faire des réclamations en cas d’erreur : par téléphone, en se déplaçant directement dans un centre d’impôt – un court questionnaire sur impots.gouv.fr vous donnera l’adresse du service compétant –, ou bien directement depuis votre compte personnel, toujours sur impots.gouv.fr.

Rétablir la situation, qu’elle soit à votre avantage ou non, pourrait vous éviter quelques déconvenues dans le cas d’un redressement fiscal. Les vérifications seront également utiles pour le prélèvement à la source, effectif à partir du 1er janvier 2018. À cette date, les salaires seront amputés en temps réel du montant de l’impôt dont le contribuable doit s'acquitter. Néanmoins, le taux mensuel de prélèvement est déterminé à partir de l’impôt payé cette année. Autant s’assurer donc, qu’il est calculé le plus justement possible.