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Assurance chômage : les syndicats vent debout contre la réforme, trois d’entre eux refusent la discussion

Barthélémy Philippe . 1 min

Une nouvelle réforme de l'assurance chômage, telle que voulue par le gouvernement, serait un "carnage total pour les demandeurs d'emploi", a déclaré lundi la leader de la CFDT, Marylise Léon.

Une semaine après l'annonce par François Bayrou des premières pistes pour redresser les comptes publics, et alors que les concertations avec les différents partis ne débuteront qu'à la rentrée, les syndicats sont déjà vent debout et optent pour la politique de la chaise vide. La CGT, FO et la CFE-CGC refusent de participer aux premières négociations au ministère du Travail. La raison de leur colère : une énième réforme de l'assurance chômage.

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"Un carnage total" se prépare

C'est un "carnage total" qui se prépare, selon la leader de la CFDT, Marylise Léon. Le gouvernement table sur des économies annuelles de plus de 2 milliards d'euros par an pour le régime d'assurance chômage grâce à un nouveau tour de vis sur l'accès aux droits, qui imposerait d'avoir travaillé au moins huit mois sur les vingt derniers mois, contre six sur 24 aujourd'hui.

La durée maximale d'indemnisation passerait de 18 à 15 mois. À l'image du président de la CFE-CGC, François Hommeril, les syndicats sont vent debout. "Ce niveau de violence dans la façon dont l'État intervient dans les dispositifs d'indemnisation des chômeurs est absolument insupportable", tranche-t-il.

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"C'est la réforme de trop"

De son côté, la CGT mise sur une mobilisation sociale à la rentrée comme l'explique son secrétaire confédéral, Denis Gravouil. "C'est la réforme de trop. Le discours sous-jascent est que l'assurance chômage empêche les gens de retrouver du boulot, qu'ils préfèrent être indemnisés par l'assurance chômage alors qu'il faut savoir que six chômeurs sur dix ne touchent pas d'allocation chômage. et l'allocation moyenne est de 1.046 euros", lance-t-il.

Après avoir baissé jusqu'à 7%, le taux de chômage est remonté à 7,4%. Mais le plus dur semble à venir puisque l'Insee, la Banque de France ou l'OFCE estiment qu'il atteindra jusqu'à 8% en 2026.