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«Après le 27 du mois, à chaque fois que vous recevez une prestation sociale, c'est financé par de la dette», alerte le patron de la BPI France

Europe 1 . 1 min

Le président de BPI France, Nicolas Dufourcq, était l'invité d'Europe 1 matin ce jeudi. Au micro de Dimitri Pavlenko, il interpelle les Français sur le déséquilibre de notre système de protection sociale. "Après le 27 du mois, à chaque fois que vous recevez une prestation sociale, c'est financé par de la dette", insiste-t-il.

Comment remettre les comptes à l'équilibre ? C'est l'épineuse question à laquelle les différents gouvernements de ces 50 dernières années ne trouvent pas de réponse. La France n'a pas connue de budget à l'équilibre depuis près d'un demi-siècle, creusant chaque année, la dette du pays. 

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Invité ce jeudi matin d'Europe 1 matin, le président de la Banque Publique d'Investissement (BPI) France, Nicolas Dufourcq, pointe du doigt le poids du modèle social français à travers son livre "La Dette sociale de la France" aux éditions Odile Jacob. 

Un modèle pensé dans les années 1930 et à la sortie de la guerre...

"Il y a une sorte de secret de famille qui n'a pas été complètement dévoilé", relève-t-il face à Dimitri Pavlenko. "2.000 des 3.500 milliards d'euros de dette que l'on a sont dûs aux prestations sociales, essentiellement aux retraites et à l'assurance-maladie", explique-t-il. 

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"Il y a, depuis les années 1930, en fait, et puis après le Conseil National de Résistance en 1945, toute une partie assurantielle. Donc, vous donnez votre énergie vitale au pays, ça s'appelle le travail et sur vos revenus vous payez une cotisation. Cette cotisation vous permet d'avoir à l'époque essentiellement des prestations d'invalidité, ou d'accident du travail, dans les années 1950. Puis ensuite, ça a été le soin dans les années 1960, puis ensuite ça a été la retraite à partir des années 1970", poursuit Nicolas Dufourcq. 

...Et désormais financé par la dette

"Mais au final, on se retrouve avec 400 milliards d'euros de retraite par an et 270 milliards d'euros de maladies. Et pour donner les ordres de grandeur, le RSA, c'est 12 milliards d'euros. La prime d'activité c'est 10 milliards d'euros, la politique française de la pauvreté, c'est 30 milliards d'euros". En clair, les principales dépenses sont situées en retraites et en maladie. 

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"Ce qu'on n'a juste pas dit aux Français, c'est qu'un dixième de tout ça, chaque mois, c'est-à-dire trois jours par mois, c'est de la dette" qui finance ces dépenses. C'est-à-dire qu'à partir du 27 du mois, quand vous recevez une prestation sociale,  c'est financé par la dette, par vos petits-enfants", conclut-il.