Air France - KLM : une sortie de l'Etat du capital "pas d'actualité"

"Je ne vais pas m'exprimer à la place du conseil d'administration d'Air France, ça s'est trop fait par le passé", a déclaré mardi Elisabeth Borne.
"Je ne vais pas m'exprimer à la place du conseil d'administration d'Air France, ça s'est trop fait par le passé", a déclaré mardi Elisabeth Borne. © Eric FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
L'Etat, actionnaire à hauteur de 14% de Air France-KLM, "n'est pas là pour interférer dans la gestion des entreprises", a déclaré mardi la ministre des Transports Elisabeth Borne.

Le désengagement de l'Etat du capital d'Air France-KLM "n'est pas d'actualité", a déclaré mardi sur France Inter la ministre des Transports Elisabeth Borne. L'Etat, actionnaire à hauteur de 14% de la compagnie, "n'est pas là pour interférer dans la gestion des entreprises", a-t-elle ajouté.

"L'Etat doit rester à sa place". "Je ne vais pas m'exprimer à la place du conseil d'administration d'Air France, ça s'est trop fait par le passé", a-t-elle par ailleurs répondu alors que le conseil d'administration doit annoncer dans la journée sa "gouvernance de transition" après la démission du PDG Jean-Marc Janaillac. "Je pense qu'il y a eu trop de confusion par le passé où l'Etat se prend pour le conseil d'administration ou pour les dirigeants des entreprises", a poursuivi l'ancienne patronne de la RATP. "Il faut des dirigeants qui dirigent, l'Etat doit rester à sa place", a-t-elle ajouté.

Un gouvernance de transition. Le conseil d'administration d'Air France-KLM se réunit mardi avant l'assemblée générale des actionnaires, qui débute à 14h30. Il annoncera "une solution de gouvernance de transition", selon le groupe.
Le nom de l'administratrice indépendante Anne-Marie Couderc a été évoqué avec insistance par la presse pour assurer la présidence par intérim du groupe en attendant la désignation du successeur de Jean-Marc Janaillac.

Ce dernier, qui était à la tête du géant du transport aérien depuis juillet 2016, avait mis son poste dans la balance du résultat d'une consultation du personnel sur un accord salarial prévoyant 2% d'augmentation immédiate et 5% sur 2019-2021. L'accord avait été rejeté par 55,44% des votants. Jean-Marc Janaillac avait annoncé sa démission aussitôt après leur publication.