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Aurélien Fleurot // Crédit photo : Eric PIERMONT / AFP , modifié à
Le départ d'Air France de l'aéroport d'Orly va-t-il profiter à d'autres ? Alors que la compagnie nationale recentre son activité sur l'aéroport de Roissy, et lègue ses créneaux à sa compagnie low cost, Transavia, d'autres concurrents pourraient aussi se positionner pour les récupérer.

Air France à Orly, c'est bientôt terminé ! La compagnie aérienne a décidé de quitter le deuxième aéroport de France en 2026, a-t-elle annoncé à ses salariés. Une annonce qui déplait notamment aux élus locaux, à l'instar du député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, qui craint une moins bonne déserte de Nice depuis Paris, avec le départ de la compagnie française. Seules les liaisons vers la Corse au départ d'Orly continueront d'être assurées par Air France.

En toute logique cependant, la bascule des créneaux de la compagnie tricolore se fera vers Transavia, qui avait déjà repris quelques lignes intérieures opérées par Air France comme Toulon ou Montpellier. Pour l'instant, la direction annonce que l'offre sera la même et que les créneaux ne seront pas redistribués.

D'autres opérateurs monteront-ils au créneau ?

"Je ne suis pas certain que le programme qui était celui d'Air France aujourd'hui va se transcrire à 100%, c'est-à-dire un vol pour un vol, sur Transavia", doute Eric Schulz, président de SHZ Consulting, au micro d'Europe 1. "Ces questions se posent car la fréquentation a baissé. Les vols (d'Air France) étaient loin d'être pleins, notamment en milieu de journée avec des vols relativement creux. Donc, on pourrait limiter le nombre de vols, on réduirait les fréquences pour remplir un peu mieux les avions parce qu'en termes économiques, ce n'est pas bon de voler avec un avion à moitié vide", poursuit-il. 

Et si ces créneaux s'ouvrent, sans aucun doute, il y aura des candidats, probablement du côté des compagnies low cost. Pour le moment, le nombre de décollages et d'atterrissages est plafonné à Orly à 250.000 par an. Un chiffre qui devrait logiquement être atteint en 2026, avec ou sans la reprise totale des créneaux d'Air France disponibles par Transavia.