A Bois-Colombes, certains artisans cherchent désespérément des apprentis

Le secteur de la coiffure est très touché par le manque d'apprentis, mais c'est la même chose dans le bâtiment, la restauration et l'hôtellerie.
Le secteur de la coiffure est très touché par le manque d'apprentis, mais c'est la même chose dans le bâtiment, la restauration et l'hôtellerie. © ANDREAS SOLARO / AFP
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Justin Morin édité par C.O.
"Je recherche depuis avril, ça devient de plus en plus compliqué", explique une coiffeuse de Bois-Colombes à Europe 1. Comme elle, de nombreux artisans recherchent des apprentis. 
REPORTAGE

Les chiffres du chômage sont dévoilés mardi soir pour le mois d'août. Le gouvernement va débloquer un plan de 15 milliards d'euros sur cinq ans pour aider à la formation. Une politique qui doit succéder au plan de 500.000 formations lancées en Janvier 2016 par François Hollande. Visiblement les mesures pour inciter les jeunes à se lancer dans des filières professionnelles n'ont pas toujours convaincu. C'est le cas en banlieue parisienne, à Bois-Colombes, où certains artisans recherchent désespérément des apprentis, comme Rania, patronne d'un salon de coiffure.

"Avant, c'était plus facile." "Je recherche depuis avril. Ça devient de plus en plus compliqué", explique la coiffeuse. "Avant c'était plus facile. Durant l'année, on était démarché. Là, maintenant, il faut chercher", explique-t-elle ajoutant avoir posté des annonces sur le site Le Bon Coin et avoir sillonné les centres de formation et les Pôle emploi pour trouver un apprenti, en vain. Le secteur de la coiffure est très touché, mais c'est la même chose dans le bâtiment, la restauration et l'hôtellerie. L'an dernier, il y avait 405.000 apprentis, 33.000 de moins qu' il y a cinq ans.

Sur Facebook, il tente de démarcher. A quelques pas du salon de coiffure, la boucherie de Dominique, affiche la même petite pancarte sur sa vitrine. "On recherche un apprenti boucher. C'est toujours affiché là", explique l'artisan qui tente par tous les moyens de séduire des jeunes. "On est sur Facebook, sur Instagram… Maintenant tout marche par la communication. Il y a beaucoup de places à pourvoir dans ces métiers là", précise-t-il. D'autant que l'apprentissage constitue une voie royale vers l'emploi. Près de deux apprentis sur trois sont immédiatement embauchés après leur formation.