Lignes d'autocars : mais où sont les gares routières ?

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avec Carole Ferry , modifié à
INFO E1 - Le projet de loi Macron veut libéraliser le marché de l'autocar. Mais les infrastructures manquent cruellement.

Le gouvernement veut faire voyager les Français en autocar. Une des mesures phares de la loi Macron prévoit la libéralisation de ce marché et l'ouverture à la concurrence. En faisant sauter les verrous dans le secteur des autocars, le gouvernement espère faire de ce moyen de transport une réelle alternative au train et à la voiture. L'objectif est d'arriver à 5 millions de voyageurs en autocars à terme, contre 110 000 personnes en 2013. L'entreprise de transport Transdev s'est par exemple déjà positionnée pour créer des lignes régulières dans le pays, comme des Paris-Lyon ou Bordeaux-Lyon. Mais la France manque cruellement d'infrastructures pour le moment.

Une moitié du pays oubliée. Ainsi, seulement la moitié des préfectures départementales disposent d'une gare routière. C'est ce qu'il ressort d'une carte de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) que Europe 1 s'est procurée et qui n'a jamais été rendue publique. Conséquence : la moitié du territoire nationale ne compte pas de gare routière digne de ce nom.

La carte de France des gares routières en 2012 :

cartegareroutière

© Fédération Nationale des Transports de Voyageurs – Etude octobre 2012

Les grandes villes mal desservies. Dans les grandes villes, le constat est le même. A Lille, la gare routière se résume à un simple arrêt de bus devant la gare. Il n'y a ni quai, ni guichet, ni même de toilette pour le transport en autocar. A Bordeaux, la future gare pourra bien accueillir des cars régionaux, mais rien n'a été prévu pour des lignes nationales. Et à Montpellier, la gare routière a été remplacée récemment par un espace pour tramway. Un des seuls bons élèves, c'est Marseille. La cité phocéenne abrite une gare routière très moderne, avec trois guichets dédiés uniquement à la vente des billets d'autocar.

Pas les mêmes propriétaires. Le gouvernement espère harmoniser le secteur sur tout le territoire, mais la tâche sera ardue. Principal écueil : les gares routières n'ont pas toutes les mêmes propriétaires. Les infrastructures appartiennent soit à des conseils généraux, soit aux réseaux de transport en commun des villes, ou encore des sociétés privées. La SNCF possède elle aussi des gares routières.

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Libéralisation des autocars : tout bénéfice ?par Europe1fr