Les pilotes tempèrent leurs exigences sur les sondes Pitot

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Après un nouvel incident, les syndicats d'Air France voulaient le remplacement de toutes les sondes Pitot fabriquées par Thalès.

Le syndicat des pilotes de lignes, le SNPL, qui avait demandé le remplacement des sondes Pitot de marque Thales sur l'ensemble de la flotte d'Air France, a tempéré mercredi cette demande, après avoir appris que l'incident sur un A320 reliant Rome à Paris le 13 juillet n'avait duré que quelques secondes.

Air France avait reconnu mardi soir que l'un de ses Airbus avait subi un incident lié à une sonde Pitot, chargée de mesurer la vitesse de l'appareil. L'avion était pourtant équipé d'un nouveau modèle de sonde de marque française Thales, différent d'un premier modèle de la même marque qui avait été pointé du doigt lors du crash du vol AF 444 entre Rio et Paris.

Le dernier incident en date a eu lieu le 13 juillet entre Rome et Paris Charles De Gaulle. Selon Air France, qui confirmait une information du Figaro, "cela n'a duré que quelques secondes et il n'y a eu aucune incidence pour les passagers". "Il faut déterminer […] si l’avion était dans un orage ou non", a cependant précisé un "cadre de la compagnie" dans Le Figaro. Le quotidien rappelle que "les incidents de Pitot étaient liés à des problèmes d’évacuation de l’eau piégée dans la sonde pour les vols courts-courriers volant à plus basse altitude [que le vol Rome-Paris], et à des problèmes de givrage pour les vols long-courriers volant à plus haute altitude".

Il existe "un faisceau d'éléments qui montrent que cet incident est à rapprocher des autres incidents et de l'accident de l'AF447 (Rio-Paris)", insiste de son côté Eric Derivry, le représentant du syndicat de pilotes. Selon lui, les nouvelles sondes Thales "n'apporteraient pas les améliorations escomptées". "On demande une modification de la flotte pour mettre des sondes qui n'ont jamais fait l'objet de la moindre récrimination", comme c'est le cas pour les modèles fabriqués par Goodrich, insiste-t-il. Le SNPL n'exclut cependant pas, dans un premier temps, un "panachage" des différents modèles de sondes.