Les convoyeurs de fonds dans la rue

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avec Nathalie Chevance , modifié à
Ils manifestent, un peu partout en France, pour demander une hausse de leur salaire.

Béziers, Nîmes ou encore Marseille. Les convoyeurs de la Brinks sont en grève dans plusieurs villes du sud du pays. Ils réclament, notamment, une hausse de leur salaire A Marseille, la grève a démarré le 25 février dernier et a été suivie à 100 %. Résultat : aucun fourgon ne circule dans la cité Phocéenne et les convoyeurs se sont donné rendez-vous pour manifester mardi matin.

Il cumule deux emplois

Franck travaille comme convoyeur depuis 10 ans. Il gagne 1.505 euros net par mois, prime incluse. Ce père de famille estime qu’il prend beaucoup de risques pour un trop petit salaire. Du coup, il est obligé de cumuler deux emplois : convoyeur la semaine et vendeur sur les marchés le week-end.

"On est lassés de voir qu’on risque notre vie tous les jours. On embrasse nos enfants le soir sans savoir si on va les revoir le lendemain", raconte le convoyeur sur Europe 1. "Une seconde d’erreur peut profiter à l’agresseur et il y a sans cesse des petits braquages, des attaques", souligne-t-il, ajoutant que quand il a une sacoche dans les mains, il est "extrêmement prudent". Malgré le risque Franck aime son métier.

"Ça me plaît, j’aime l’adrénaline, l’ambiance dans le camion" :

Mais avec son salaire, Franck ne s’en sort pas. "On paye juste les factures. Si on n’a pas de petits boulots à côté on n’y arrive plus. Moi je récupère des choses à droite et à gauche et je les vends au marché aux puces", regrette-t-il. Comme ses collègues, Franck aimerait que la Brinks partage "un peu plus les bénéfices" qu’elle fait avec ses employés.