Les boîtes de nuit n'ont plus la cote

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DANCEFLOOR - Une étude très sérieuse montre que leur nombre a été divisé par deux en 30 ans.

La discothèque n’est plus le lieu incontournable pour passer une bonne soirée : en trente ans, le nombre d’établissements nocturnes a presque été divisé par deux. Tel est le constat dressé par une étude réalisée par la Sacem, relayée mardi par le quotidien Le Parisien.

Leur nombre est passé de 4.000 à 2.200. La Sacem a fait les comptes : alors qu’on recensait près de 4.000 boîtes de nuit dans les années 80, leur nombre a chuté à environ 2.200 établissements actuellement.

Un fort recul qui s’est accéléré récemment : "les difficultés se sont concentrées en 2008, 2009 et 2010. Sur ces trois ans, 800 discothèques ont fermé et le chiffre d’affaires a chuté de 30%", précise dans le Parisien Isabelle Fauvel, responsable Analyse et valorisation des contenus à la Sacem. 

Ces régions où la résistance s’organise. Au-delà de ce tableau général, les boîtes de nuit ne sont pas à la même enseigne selon les régions. Ainsi, la Sacem observe un recul de ces lieux nocturnes dans les régions Normandie et Ile-de-France, ainsi qu’en Alsace et en Lorraine, où les établissements frontaliers rencontrent un grand succès. A l’inverse, les discothèques se portent bien en Rhône-Alpes, Bretagne, Aquitaine, Pays de la Loire, Centre et Corse.

Les raisons du désamour. Si les Français se détournent des boîtes de nuit, c’est avant tout parce qu’elles sont chères, ce qui incite de nombreux noctambules à faire la fête chez eux. Mais les clubs doivent aussi faire face à la concurrence des restaurants et des bars de nuit.

Pour survivre, ce secteur qui génère actuellement près de 32.000 emplois, doit donc s’adapter. Les établissements trop petits ferment tandis que les autres s’agrandissent. Ces derniers peuvent ainsi proposer plusieurs salles, et donc plusieurs ambiances, à leurs clients. Outre la taille, la solution réside dans l’évènementialisation : aucune soirée ne doit désormais se ressembler.

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