La France, leader de l’énergie à bas coût

  • Copié
Carole Ferry et , modifié à
- D'après une étude, l’Hexagone est le plus compétitif en matière d’énergie.

L’énergie est au centre de toutes les préoccupations cette semaine, avec l’ouverture lundi de la conférence mondiale sur le climat à Doha, suivie jeudi par le débat national sur la transition énergétique en France. L’objectif annoncé est limpide : réduire la part du nucléaire dans notre production d'électricité  d'ici 2025.

Sauf que le parc nucléaire français est précisément l’un des atouts de notre pays. Mieux, selon le baromètre de l'institut Choiseul/KPGM que s’est procuré Europe 1 et qui porte sur la compétitivité énergétique de 146 pays, la France est le pays le plus compétitif au monde en matière de fourniture d'électricité.

>> A LIRE AUSSI : La transition écologique selon Hollande
>> A LIRE AUSSI : A quoi sert la conférence de Doha ?

La France n°1 de l’électricité, un atout économique

Si l’Hexagone est en tête de ce classement, c'est parce qu'elle propose des prix très compétitifs tout en enregistrant moins de panne de courant, des incidents qui coûtent très cher aux entreprises. Grâce à notre parc nucléaire, la France devance donc l’Allemagne en matière d’offre énergétique, neuvième de ce baromètre, un atout lorsqu’il s’agit d’attirer les entreprises étrangères.

"C’est une chance pour la France. Quand une entreprise internationale passe en revue tous les critères pour choisir une implantation dans un pays européen, l’accès à l’électricité, de même que l’accès à nos infrastructures, TGV, etc.,  ressort en toute première position. C’est donc clair que cela renforce l’attractivité de notre territoire national", souligne l'ancien patron de Poweo et désormais cadre de l’UMP, Charles Beigbeder.

... mais la cause de notre retard dans le renouvelable

Revers de la médaille, en misant tout sur le nucléaire, la France a pris beaucoup de retard sur les énergies renouvelables. Toujours selon ce même baromètre, l’Hexagone est le mauvaise élève de l'Europe, alors que l'Allemagne est cette fois dans les premiers de la classe.

"Le risque, c’est qu’on va devoir acheter le matériel de nos voisins et c’est eux qui vont venir l’installer. C’est-à-dire qu’on ne bénéficiera pas des bénéfices économiques", déplore le porte-parole de France nature environnement (FNE), Benoit Hartman.

"En développant ces filières-là, on pourrait être leader de ce secteur et aller vendre nos éoliennes. Malheureusement, tant qu’on ne fait pas ce pari là et qu’on continue à mettre tous nos œufs dans le même panier et que c’est un panier qui brille la nuit parce qu’il est extrêmement radioactif, je crois qu’on ne s’en sortira pas", souligne-t-il. En matière de protection de l'environnement,  la France se classe ainsi en 64eme position, loin derrière la 37e position occupée par l'Allemagne.

>> A LIRE AUSSI : Nucléaire, "filière d’avenir" à quel prix ?