"Je veux une voiture neuve à bas coût !"

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avec Martial You , modifié à
Les concessionnaires sont contraints, de plus en plus, de faire des efforts tarifaires.

Théoriquement, depuis cinq mois les tarifs auraient dû augmenter, en raison de la fin de la prime à la casse. Mais les clients ne veulent pas en entendre parler. Impossible pour les concessionnaires d’écouler leurs voitures neuves au prix catalogue.

Il faut "rogner les marges"

Pour vendre, les commerciaux n’ont plus le choix : il faut baisser le prix des véhicules à tout prix, quitte "à rogner les marges", assure au micro d’Europe 1 Guillaume Paoli, le PDG d'AramisAuto, un vendeur de véhicules sur Internet. Certains concessionnaires reconnaissent aller jusqu'à des ristournes de 10 à 15% par rapport au prix affiché sur certains modèles.

Problème : impossible de connaître le juste prix d’une voiture que l’on souhaite acquérir. "On négocie un prix, mais on ne sait pas si le client d’après aura une remise supérieure", explique-t-il.

La solution : la reprise d'un véhicule

Pour obtenir un prix plus bas, il y a bien une autre marge de négociation : la reprise d’un véhicule. Chez Peugeot, c’est la stratégie mise en place dans le réseau. Peu importe l’âge de la voiture ou encore son état : les commerciaux sont prêts à faire un effort pour vendre une voiture neuve.

C’est ce que confirme le directeur de Peugeot-France Olivier Veyrier : "on peut mettre un peu plus d’argent dans la reprise d’un véhicule". La raison ? "Nous sommes dans un marché de l’occasion bien orienté", explique-t-il.

"Les voitures d’occasion de nos clients sont les bienvenues" :

La stratégie de Peugeot pourrait bien payer, car le marché de l’occasion repart en flèche. Preuve en est : aucun modèle de plus de cinq ans n’est vendu chez les concessionnaires, une véritable pénurie à l’échelle européenne.