Intempéries dans le Languedoc : 320 millions de dégâts

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avec AFP
FACTURE - Les assureurs ont fait leurs calculs : les fortes pluies et les inondations qui s'en sont suivies ont provoqué 700.000 sinistres.

Les fortes intempéries tombées sur le sud de la France durant la seconde quinzaine de septembre vont "coûter" 320 millions d'euros aux assureurs, selon les calculs de l'Association française de l'assurance (Afa). Un chiffre qui pourrait encore grimper puisque des trombes d'eau sont encore tombées sur l'Hérault dans la nuit de lundi à mardi, occasionnant des dégâts importants, mais non pris en compte dans l'estimation publiée mercredi par l'Afa. Et, pour ne rien arranger, de nouvelles précipitations sont prévues en fin de semaine.

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Le Languedoc sous l'eau. Les départements du Gard, de l'Aveyron et de l'Hérault ont été touchés fin septembre par les orages, la pluie, la grêle et des inondations, qui ont entraîné la déclaration d'environ 70.000 sinistres. Montpellier et plusieurs dizaines de communes avoisinantes avaient subi une inondation majeure, entraînant la prise en charge de 4.000 "naufragés". Lors d'une communication mercredi en Conseil des ministres, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé que l'état de catastrophe naturelle était reconnu pour 109 communes du Gard et de l'Hérault.

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Calculette 930

Plus de 500 millions euros de dégâts depuis juin. La semaine passée, le patron d'Allianz France, Jacques Richier, avait évoqué une fourchette nettement supérieure, de 500 à 600 millions d'euros, sur BFM Business. L'assureur a souligné auprès de l'AFP que son estimation portait en réalité sur le coût des intempéries dans le sud de la France depuis la Pentecôte, en juin dernier. Plusieurs épisodes pluvieux de forte intensité ont récemment touché cette zone, notamment depuis mi-septembre. Dans la nuit du 17 au 18 septembre, des intempéries avaient coûté la vie à quatre personnes dans un camping de Lamalou-les-Bains, dans l'Hérault, et à une septuagénaire dans l'Aveyron.

Une procédure bien rôdée. Les dégâts causés par l'eau rentrent dans la couverture liée au régime des catastrophes naturelles. Pour être activé, ce régime nécessite la publication d'un arrêté ministériel de catastrophe naturelle définissant la zone concernée. Les assureurs indemnisent alors les sinistres et bénéficient eux-mêmes d'une couverture assurée par la CCR, établissement détenu par l'Etat qui bénéficie d'une garantie publique. Pour mieux appréhender ce genre de phénomène, l'Etat, la Caisse centrale de réassurance et le secteur de l'assurance ont mis sur pied en 2012 l'Observatoire national des risques naturels via une convention de partenariat.