INFO E1 - Chômage : l’emploi intérim chute en décembre

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Olivier Samain avec , modifié à
L’emploi intérimaire a chuté de 4,1% en décembre 2014 par rapport à décembre 2013.

Les chiffres du chômage du mois de décembre seront connus mardi, en début de soirée. Mais avant leur publication, Europe 1 vous dévoile les tendances de l’intérim. Verdict : les prévisions ne sont pas bonnes du tout. L’emploi intérimaire a chuté de 4,1% en décembre 2014, par rapport à décembre 2013. Et la tendance sur l’ensemble du front de l’emploi ne devrait pas s’améliorer. L’Unedic a même prévu une hausse du nombre de chômeurs pour cette année.

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Tous les secteurs touchés. Cette baisse de l’intérim est une des plus fortes enregistrées ces derniers mois. Plus inquiétant : tous les secteurs économiques enregistrent un recul. Si la chute de l’intérim dans le bâtiment n’est pas nouvelle, les autres domaines ne parviennent plus à compenser. L’emploi intérimaire a également reculé dans l’industrie, les services et le commerce. La seule progression, modeste, est à mettre au crédit du secteur des transports.

Forte chute dans le BTP. La plus importante chute de l’emploi intérimaire est à déplorer dans le bâtiment. En décembre, l’intérim dans le BTP a plongé de 23%. Cette forte baisse ne s’explique pourtant pas par les intempéries, puisque le temps a été clément le mois dernier. Les entreprises ont pu poursuivre leurs chantiers sans encombre, mais elles subissent la dégradation de la conjoncture. En cause : des permis de construire à l’arrêt, ou encore des investissements publics en panne.

Les travailleurs détachés, moins chers que l’intérim. Autre enseignement de ces chiffres : les entreprises du bâtiment se détournent de l’emploi intérimaire au profit des travailleurs détachés. Ces derniers coûtent en effet moins cher aux sociétés du BTP, d’après François Roux, délégué général de Prismemploi. "Les niveaux des charges sociales est très bas pour les travailleurs détachés. Des entreprises sont très tentées à avoir recours à des travailleurs européens, plus ou moins déclarés. En conséquence, un certain nombre d’emploi ne passent plus par le système classique de l’intérim", explique François Roux.

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