Grève chez Ikea

© E. Assayag
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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Plusieurs magasins du groupe n'ont pas pu ouvrir leurs portes samedi.

Journée difficile chez Ikea. Une mobilisation des salariés a contraint les responsables de plusieurs magasins à rester portes closes samedi.

Le magasin de Thiais, dans le Val-de-Marne n'a pas pu ouvrir ses portes, faute de personnel suffisant pour assurer la sécurité des clients, a indiqué Pierre Deyries, directeur de la communication d'Ikea France. Selon la direction, les magasins de Vélizy (Yvelines), Grenoble et Montpellier étaient perturbés mais ont pu ouvrir au public.

Des salaires trop bas

Le magasin de Roissy-Paris-Nord, situé à Gonesse (Val-d'Oise), n'a pu ouvrir qu'avec deux heures de retard samedi matin, selon Sébastien Heim, délégué syndical central Force Ouvrière, qui précise que certains caissiers grévistes ont été remplacés par des responsables de vente. A Bordeaux-Lac, environ 70 salariés ont observé un débrayage de deux heures et manifesté samedi à la mi-journée devant le magasin, a indiqué Thierry Friconnet, délégué CFDT.

"La direction propose une augmentation des salaires de 1,2% ce qui ne couvre même pas l'augmentation du prix de la mutuelle", a expliqué Thierry Friconnet qui a ajouté que d'autres magasins comme celui de Toulouse étaient également touchés. Les trois principaux syndicats d'Ikea (CFDT, FO, CGT) protestent contre les propositions salariales faites par la direction lors des négociations annuelles obligatoires (NAO).

52 millions d'euros de bénéfices

Elle s'est pour l'instant engagée à consentir une augmentation moyenne de 1,2% sur la base de hausses individuelles ou au mérite. Mais les syndicats réclament aussi une augmentation collective (appliquée uniformément à tous les salariés) d'environ 4%. Les syndicats soulignent qu'Ikea France a réalisé en 52 millions d'euros de bénéfice net en 2009, un chiffre qu'a refusé de confirmer la direction à l'AFP.

Ils exigent d'être reçus par le nouveau directeur général d'Ikea France, Stefan Vanoverbeke, les négociations étant actuellement confiées à la direction des ressources humaines. La direction explique son refus d'accorder une augmentation de salaires collective par une conjoncture économique difficile dans le secteur de l'ameublement et aux incertitudes économiques pour l'année 2010.