Grève annoncée dans les aéroports

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Cinq syndicats de l'aviation civile ont déposé un préavis de grève pour mercredi et jeudi, qui pourrait provoquer l’annulation de certains vols.

Une grande partie de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), qui assure la sécurité et de la gestion du trafic aérien, risque d’être en grève de mercredi 13 au matin à vendredi 15 au matin. L'intersyndicale CGC, CGT, FO, Unsa-IESSA a annoncé vendredi le dépôt d'un préavis de grève pour protester contre des suppressions de postes et dénoncer un projet de changement de statut de la DGAC. A l'issue de la réunion lundi avec le secrétaire d'Etat aux transports Dominique Bussereau, le bras de fer continue.

"J'espère éviter la grève, on verra bien", a déclaré lundi le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau. Ce dernier a rencontré les syndicats de l'aviation civile lundi matin au cours d'une réunion qui n'a pas permis de trouver un accord. "Nous ne bougerons pas en 2010", a déclaré Francis Massé, secrétaire général de la DGAC, au sujet des suppressions de postes.

"En 2010, les suppressions de postes, de l'ordre de 200, sont maintenues et pour 2011 il y a une petite porte entrouverte avec des négociations, mais ce n'est pas très clair", a précisé Norbert Bolis, délégué CGT, à l'issue de la réunion avec le secrétaire d'Etat aux Transports. Les salariés entendent protester contre la suppression de 400 emplois, programmée selon eux dans les deux ans par le non-remplacement d'un départ sur deux.

Le changement de statut de la DGAC est mis entre parenthèses : cette administration du ministère des Transports, qui emploie environ 12.000 agents, pourrait devenir un établissement public, à l'instar de France Télécom. Mais la réunion de lundi matin avec Dominique Bussereau a permis de suspendre le projet de changement de statut, a déclaré Francis Massé, secrétaire général de la DGAC.

Autre sujet de discorde, "le gouvernement utilise une partie du produit de la taxe de l'aviation civile (plus de 70 millions d'euros) pour réduire le déficit du budget de l'État" alors que cette somme permettrait de "se préparer, en toute sécurité, à la reprise du trafic", dénoncent les syndicats.

Cette annonce pourrait contraindre des compagnies aériennes à annuler certains vols. "Nous prévoyons un suivi assez important de la grève donc des perturbations assez fortes de nos services. Nous avons prévenu les compagnies de ces perturbations significatives à prévoir", a déclaré un porte-parole de l’intersyndicale.Davantage de précisions sur le niveau de vols à annuler seront données lundi soir, ont-ils ajouté.