Les frais d'interventions facturés par les banques sur les incidents de paiement leur rapportent 1,7 milliards d'euros, soit dix fois plus que le coût réel de leur intervention, estimé lui à 170 millions d'euros, dénonce mercredi matin sur Europe 1 Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir. "La commission d'intervention, c'est quelques secondes d'un conseiller qui intervient après coup pour vérifier le matin la liste des incidents. On l'a chiffré, c'est 170 millions d'euros, donc c'est facturé en réalité en fait dix fois plus, car cela rapporte 1, 7 milliard au système bancaire", détaille-t-il.
Par ailleurs, le coût de la carte bleue est également surfacturé, environ de 15 euros pour l'achat à l'unité, et cela génère pour la banque une marge de 42%. "On ne voit pas beaucoup de secteurs qui justifient d'une telle marge. Le problème est l'opacité totale de ce secteur, avec des prix non justifiés".
L'UFC-Que Choisir réclame la mise en place d'un système informatique qui vérifierait l'état du compte et bloquerait les paiements, pour éviter les frais d'intervention indus, lorsque le compte ne serait pas suffisamment approvisionné.