Facebook : ils vendent à tout-va

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avec AFP , modifié à
Trois mois après le lancement en Bourse, les investisseurs historiques pouvaient vendre. Ils l'ont fait.

La sérénité semble fuir les historiques de Facebook. Trois mois après le lancement du géant américain en Bourse, les plus anciens actionnaires du réseau social ont obtenu l'autorisation de mettre en vente, s'ils le voulaient, leurs titres. L'occasion de tirer les premières conclusions de cette introduction avec une capitalisation record de 100 milliards de dollars. Et elles ne sont pas très bonnes pour "FB".

Cours de l'action Facebook, depuis son introduction en Bourse à 38 dollars le18 mai :

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Ainsi, l'emblématique Peter Thiel, cofondateur de PayPal et administrateur du réseau social aux 955 millions de comptes, a profité de cette fenêtre de tir pour liquider 20 millions d'actions la semaine dernière. C'est le premier coup dur pour le groupe qui a décidé d'instaurer cinq tranches de ventes pour éviter un afflux trop massif de titres sur le marché.

Zuckerberg pourra vendre en novembre

"Ce n'est pas la société qui est en cause, il y a juste beaucoup trop d'actions en circulation pour que le marché puisse les absorber", estime Michael Pachter, de Wedbush Securities.

Ce premier déblocage ne concernait que les actionnaires historiques tels que Microsoft, la banque Goldman Sachs et l'administrateur Peter Thiel, donc, détenteurs d'actions avant l'introduction de Facebook en Bourse. "Si le titre réagit de cette manière aujourd'hui, imaginez ce qui se passera en novembre !", quand environ 1,2 milliard d'actions supplémentaires seront mises en circulation, ajoute l'analyste. Le patron du site communautaire, Mark Zuckerberg, qui pourra à ce moment se débarrasser des siennes, sera notamment surveillé de près.

Deux ans d'attente pour remonter à 38 dollars

Plus généralement, les analystes s'inquiètent de la "fuite des talents" vers d'autres sociétés et de la difficulté pour Facebook de monétiser l'activité de son milliard d'abonnés, mine potentielle de richesse.

Lou Kerner, spécialiste des réseaux sociaux, a calculé qu'il faudra attendre deux ans pour que l'action - qui valait mardi 19,1 dollars - "redépasse son cours d'introduction", soit 38 dollars. Les investisseurs, qui vont de désillusion en désillusion, seront-ils aussi patients ?