Et les 5 pires PDG de 2013 sont...

Eike Batista, numéro un du classement des pires PDG.
Eike Batista, numéro un du classement des pires PDG. © Maxppp
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FLOP 5 - La BBC a désigné les pires dirigeants d’entreprises de l’année 2013. Cocorico, aucun Français à l’horizon.

Classement méthodique. Pour désigner les cinq pires PDG de l’année 2013, la rédaction de la BBC s’est basée sur trois critères.

- La chute des indicateurs de performance financière de l’entreprise.

- La part de responsabilité du PDG dans cette chute.

- La part de responsabilité du modèle de gouvernance instauré dans son entreprise.

Grâce à ces indicateurs, le classement exclut les dirigeants dont les entreprises ont subi une chute drastique de leur chiffre d’affaires à cause de la dépression de la demande dans leur secteur.  

1 - Eike Batista, l’ambitieux dépouillé

Imaginez-vous en possession de 30 milliards de dollars. A coup sûr, vous prendriez votre retraite et couleriez des jours heureux sans autre inquiétude que de savoir comment dépenser votre argent. Mais Eike Batista n’est pas comme vous. Eike Batista préfère tout risquer pour devenir l’homme le plus riche du monde, son objectif avoué. Mais dans sa course à échalote, Eike Batista a perdu quelques économies en route. Pas moins de 99% de sa fortune en fait. Et ce en moins d’un an. Une performance hors du commun, qui lui vaut la place d’honneur de ce classement. Pour parvenir à un tel résultat, le milliardaire brésilien qui a prospéré dans les mines d’or s’est lancé dans le pétrole. Et pour cause, l’homme qui change tout ce qu’il touche en or en est convaincu : les fonds brésiliens recèlent d’immenses richesses. Pas tout à fait faux, mais pas tout à fait vrai non plus. Le pétrole coûte plus cher que prévu à extraire, et est présent en moindre quantité que prévu. Eike Batista, qui avait convaincu de nombreux investisseurs de le suivre dans son projet, entraîne dans son sillage plusieurs entreprises. Toutes criblées de dettes aujourd’hui.

2 - Ron Jonson, un homme Penney

Mais Ron Jonson est un homme plein de certitudes. Arrivé en novembre 2011 à la tête de JC Penney, vénérable chaîne de distribution alimentaire américaine, Ron Jonson bouscule les traditions dans une entreprise vieille de 111 ans. Sans succès, puisqu’il tente d’adapter aux biens de consommation courante la recette qui a si bien marché lorsqu’il était le bras droit de Steve Jobs : les Apple Stores. Sauf que la clientèle habituée de ses supermarchés ne recherche pas confort et design, mais bien des prix modérés. Résultat, un demi-milliard de dollars de pertes, 4 milliards de baisse du chiffre d’affaires, et des ménages habitués à la marque depuis des années qui boudent les supermarchés. La compagnie se retrouve aujourd’hui sans un... penney.

3 - Thorsten Heins, fossoyeur de BlackBerry

A sa décharge, il est arrivé à la tête de Blackberry en pleine déconfiture. Dépassée par Apple et Samsung, l’entreprise américaine n’a pas rattrapé son retard, bien au contraire. Appelé à la rescousse, l'Allemand Thorsten Heins a surpris son monde à son arrivée. Il préconise de ne rien changer. Un immobilisme qui va lui coûter sa place puisqu’il est remplacé par John S. Chen en Novembre 2013. En même temps, l’action Blackberry a perdu 60% de sa valeur lors de son passage à la tête de l’entreprise.  

4 - Eddie Lampert astronomiques

En voilà un qui porte bien son nom. Pourtant porté aux nues après son sauvetage inespéré de Kmart, la chaîne de distribution discount américaine, la direction le nomme à la tête de Sears (commerce de détail) avec qui Kmart a récemment fusionné. Malgré la fermeture de 300 magasins et 7 milliards de dollars empruntés, il affiche un bilan indigent : 800 millions de dollars de pertes.

5 - Steve Balmer, l’héritier qui a du mal à assumer

Jusqu’au mois de février, il était à la tête d’une entreprise qui affichait un bénéfice net de 20 milliards, et pourtant, il figure dans ce top 5. Une présence qui s‘explique quand on sait que Steve Balmer, aujourd’hui remplacé par Satya Nadella à la tête de Microsoft, souffrait terriblement de la comparaison avec son prédécesseur, Bill Gates. Lors de son passage à la tête de l’entreprise, Ballmer a manqué plusieurs tournants décisifs pour l’avenir de Microsoft. La musique (avec Zune, totalement transparent face à l’Ipod), les téléphones (avec le Windows phone), mais aussi les moteurs de recherche (Bing écrasé par Google).