Des fruits et légumes plus chers cet été

© REUTERS
  • Copié
, modifié à
L’association Familles rurales a fait ses comptes : cet été, les prix moyens ont grimpé de 3% à 5%.

Pour mettre des mots et surtout des chiffres sur l’impression de renchérissement du coût de la vie, l’association Familles rurales a sorti sa calculette. Comme chaque année, son observatoire a comparé l’évolution des prix des fruits et légumes cet été. Le constat, publié mercredi le quotidien La Croix, est sans appel : leurs prix ont respectivement augmenté de 3% et 5%, soit légèrement au-dessus de l'inflation.

37 départements testés par 76 veilleurs

Aidée par 76 veilleurs, l'association a relevé les prix de huit fruits et huit légumes à deux reprises, lors de la semaine du 11 juin et du 16 juillet. Les contrôles ont été menés dans 37 départements et dans tous les types de surfaces de vente.

Conclusion de Familles rurales : "2012 tranche par des augmentations pour la majeure partie de notre panel". Globalement, "la tendance se réinscrit à la hausse en 2012, rejoignant les prix de 2010, sans toutefois rattraper ceux de 2008", poursuit l'association Familles Rurales. Europe1.fr vous détaille les principales hausses de prix.

cerise 930

© Max PPP

 Cerises : +17%. Outre un problème de floraison, la récolte de cerises a été endommagée par les conditions climatiques du début de l’été, avec des températures basses, de la pluie, voire de la grêle. Ce fruit a donc connu "une campagne catastrophique", comme l’a souligné début août Luc Barbier, président de la FNP Fruits (Fédération nationale des producteurs de fruits).

nectarines, peche, producteurs, espagne, minsitre agriculture, le maire

 Pêches : +18%, nectarines : +20%. Les aléas climatiques ont aussi joué un rôle pour les pêches et les nectarines mais dans une moindre mesure. "On a eu un mois de mai assez chaotique mais le peu de soleil qu’on a eu, elles (les pêches) en ont profité", témoignait en juin sur Europe 1 Bruno Darnaud, président de l’AOP Pêche et nectarines de France. L’explication est à chercher ailleurs : les vergers rétrécissent chaque année et la demande augmente chaque été, provoquant une inflation estivale. Résultat, "pour les fruits de calibre supérieur, on est à 20 ou 25 centimes au-dessus du prix moyen des trois dernières années".

laitue salade bio 630x420

 Salade : +18%. Difficile pour ce légume d’expliquer une telle inflation des prix si ce n’est la hausse de la consommation estivale et une augmentation des marges, la météo n’ayant eu qu’un faible impact sur la production. Elle a néanmoins détérioré de nombreux plants au début du printemps, rappelait l'Insee en mai dernier.

 

Le bio progresse lentement

Et les produits bio ? Familles Rurales, qui examine également la différence entre les produits bio et les produits conventionnels, indique qu'entre 2011 et 2012, le prix moyen du kilo de fruits bio a perdu 11%, à 5,39 euros. Toutefois, en 2012, le prix moyen des fruits bio reste 62% plus cher que celui des fruits conventionnels, le prix moyen étant 75,6% plus cher pour les légumes

Où acheter le moins cher ? Familles rurales estime qu’il revient moins cher pour le consommateur d'acheter ses fruits dans un hard-discount que sur le marché. Pour un kilo des huit fruits et légumes du panel, la facture passe de 38 euros à 51,30 euros. Soit un écart de 30 euros, quelle que soit la qualité des fruits et légumes achetés.