Chômage : l'objectif ne sera pas tenu selon l'Insee

© Capture d'écran - M6
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'institut prévoit un taux de 10,7% fin 2013 alors que le chef de l'Etat a promis d'inverser la tendance.

La prévision. Après avoir été remis en cause par nombre d'économistes, mais aussi le Fonds monétaire international (FMI) et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), c'est au tour de l'Insee de contester l'objectif phare de l'Elysée d'inverser la courbe du chômage avant la fin de l'année. Dans ses prévisions publiées jeudi, l'Institut estime que le taux de chômage va augmenter de 0,1 point par trimestre, passant en France métropolitaine de 10,4% de la population active en début d'année à 10,7% fin 2013.

>> LIRE AUSSI : Nouveau record du nombre de chômeurs

Un rythme certes "ralenti" par rapport à 2012. Au total, 38.000 postes seraient supprimés au premier semestre dans le secteur marchand puis 76.000 au second, malgré de premiers effets du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), selon cette "note de conjoncture". Certes, la hausse du taux de chômage continue "à un rythme ralenti" par rapport à 2012, notamment grâce à la "montée en charge" des emplois d'avenir ou des contrats de génération, a relevé devant la presse le chef du département de la conjoncture de l'Insee, Cédric. Mais selon lui, même s'il est "probable" d'avoir un trimestre de stagnation d'ici la fin de l'année, ce ne serait pas "un signe que le chômage a cessé d'augmenter".

En cause, une croissance atone. "Pour que le chômage baisse, il faut que la croissance soit comprise entre 1% et 2%", a souligné Cédric Audenis. "On voit qu'on n'y est pas encore." De fait, la croissance reste atone. Après avoir reculé de 0,2% par trimestre fin 2012 et début 2013, le produit intérieur brut (PIB) de la France rebondirait de 0,2% au deuxième trimestre par rapport au précédent, stagnerait au troisième et augmenterait encore légèrement de 0,1% au dernier, prédit l'Insee. Sur l'ensemble de 2013, cela n'empêcherait pas une légère récession de 0,1% par rapport à 2012, année de croissance nulle.