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Ces Saint-Jacques qui font l'aller-retour entre la France et la Chine

François Coulon et Gaétan Supertino - Mis à jour le . 1 min
Ces Saint-Jacques qui font l'aller-retour entre la France et la Chine
© PHOTOPQR/OUEST FRANCE/Joël Le Gall

HIT THE ROAD JACK - Pêchées en Bretagne, elles sont envoyées en Chine pour y être nettoyées avant de revenir en Bretagne où elles sont cuisinées. 

De grandes navigatrices, ces coquilles Saint-Jacques. Entre la pêche et l'assiette du consommateur, elles font parfois des allers-retours de… plusieurs dizaines de milliers de kilomètres. C'est le cas pour les coquilles de Celgitel, une entreprise de plats préparés basée dans les Côtes-d'Armor, en Bretagne. Comme le raconte le Télégramme , les coquilles effectuent un voyage entre la Bretagne et la Chine pour être nettoyées, avant de revenir en France pour être cuisinées.

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Près de 10 millions nettoyées en Chine. Ces Saint-Jacques sont, dans un premier temps, élevées et décortiquées dans une usine de Celtarmor, à Saint-Quay-Portrieux, également dans les Côtes-d'Armor. Une partie d'entre-elles sont ensuite nettoyées par une entreprise locale, l'autre par un Esat, un établissement qui fait travailler des personnes en situation de handicap. Mais près de 10 millions d'entre-elles sont envoyées en Chine.

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"Une différence de salaires de 1 à 100". "Ca semble bizarre, mais c'est une question de coût. On est sur des différences de salaires qui vont de 1 à 100", explique au micro d'Europe1 Georges Brézellec, vice-président de Cobrenord, une coopérative de pêcheurs qui détient à 40% l'usine de Celtarmor (le reste est détenu par le groupe le Graët). Georges Brézellec reconnaît tout de même : "c'est un peu choquant, je préférerais que ça se fasse ici comme tout le monde".

Le travail confié à des handicapés ? Les pêcheurs réfléchissent d'ailleurs à relocaliser rapidement le nettoyage, en partenariat aves les collectivités locales, prêtes à financer un nouveau local. Le travail pourrait être confié à des travailleurs handicapés, ce qui ouvrirait le droit à des aides européennes. "On pourrait créer de l'emploi local et éviter ce tour du monde aux coquilles, si possible au même coût", espère ainsi Thierry Simelière, maire de Saint-Quay, contacté par Europe1. Reste à convaincre le groupe Le Graët, qui détient 60% de l'usine de Celtarmor.