Appels surtaxés : il va y avoir du changement !

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"CETTE APPEL VOUS SERA FACTURE" - A l'avenir, les tarifs vers les "numéros spéciaux" seront plus clairs. Mais pas forcément moins cher…

Qui comprend les tarifs des appels surtaxés ? Vous savez, les appels des "numéros spéciaux", ceux qui conduisent vers les services de renseignements (118), de billetterie ou de Météo France par exemple, qui commencent par 08 ou 09, voire par un petit numéro à quatre chiffres, qui peut facilement vous conduire à une facture à deux chiffres. Pour que le consommateur y voie plus clair l’Arcep, le régulateur des télécoms, prépare pour octobre 2015 une réforme du secteur des appels dits à "Valeur ajoutée", nous apprend le journal Les Echos mercredi.

>> Si le consommateur y verra plus clair, pas sûr qu'il paiera moins cher. Europe 1 vous résume ce qui va changer.

Le même prix, d'un fixe ou d'un mobile. Aujourd'hui, un appel sur ce genre de numéro peut vous entraîner vers des notes hors forfaits salées, si vous appelez de votre mobile. Mais l'Arcep veut mettre fin à la différence de facturation suivant que l’on appelle depuis un fixe ou un mobile. Ca, c'est pour la partie qui devrait bénéficier au consommateur.

Les prix vont pouvoir évoluer. Mais la grande partie de la réforme devrait bénéficier aux institutions et aux entreprises qui procurent ces services. Et la première mesure sera de réduire les lourdeurs administratives pour leur permettre de faire évoluer leurs prix. "Aujourd’hui, quand Météo France, par exemple, veut faire évoluer les tarifs des prévisions météorologiques dispensées par téléphone, il doit changer de numéro surtaxé. La réforme va permettre d’échapper à cette obligation", décrivent Les Echos. En clair, Météo France, dont le service s'est affiné au fil des ans, va enfin pouvoir faire évoluer son prix, qui stagne à 34 centimes par minute depuis 20 ans.

De nouveaux paliers tarifaires. En outre, l'Arcep veut mettre en place de nouveaux paliers tarifaires, en fonction du type de services rendus. Ces nouveaux paliers devraient tirer les prix vers le haut, pour faire respirer les finances des services à valeurs ajoutées. Le but : éviter que les services s'appauvrissent ou délocalisent à l'étranger. Et permettre la création de nouvelles plateformes téléphoniques. "Demain, on peut imaginer des télé-conseillers pour développer toutes sortes de services au consommateur : résoudre un problème de fiscalité, donner un bon conseil pour une démarche juridique simple, etc", ajoute le journal.